Domofrance a été le premier bailleur social à avoir obtenu le label B Corp en 2020. Où en est votre engagement ?
Il est toujours d'actualité et nous sommes d'ailleurs en phase de renouvellement du label. L'obtention de cette distinction, qui reconnaît notre engagement en matière de RSE, a une incidence bénéfique sur la visibilité de notre profession. Dans ce cadre, nos priorités sont l'engagement dans l'économie circulaire et la décarbonation. Par exemple, nous travaillons avec La Poste sur les conciergeries de nos immeubles qui peuvent apporter une réponse au souci du dernier kilomètre. De plus, nous allons plus loin que les exigences actuelles de la RE 2020 et nous anticipons celles de 2025.
Qu'implique votre stratégie d'habitat proche et durable ?
Nous faisons le lien entre le logement construit et sa localisation : quelles sont les productions de bois, de matériaux biosourcés et quelles innovations sont disponibles sur place ? Ainsi, au début de l'été, nous avons signé un partenariat avec Materrup, basé dans les Landes, qui fabrique du ciment bas carbone. Il nous faut également construire des logements à côté des entreprises, comme Safran à Bordes (Pyrénées-Atlantiques, 2 800 habitants) où 900 salariés ont été recrutés en deux ans. Nous aurons recours à des dérogations pour mener à bien ces projets.
Vous évoquez souvent la nécessité d'un nouveau modèle économique pour le logement social. Pourquoi ?
La hausse du prix des matériaux et la réduction du loyer de solidarité (RLS) - qui nous coûte 11 M€ par an -, ont, parmi d'autres causes, dégradé la situation. Notre seule option est de construire moins alors que le besoin de logements est prégnant. Nous devrons nous adapter à ces nouvelles contraintes.