Marie-Anne Belin : Ce GIE va conclure des partenariats avec les collectivités locales pour définir la programmation de grands tènements fonciers. En parallèle, il négociera les conditions d’acquisition du foncier en menant et en finançant les études préalables. Enfin, il préfigurera les sociétés de projets amenées à acquérir et aménager la parcelle. Ces sociétés de projet seront ouvertes aux organismes publics et parapublics (SEM, coopératives HLM, offices publics de l’habitat, etc.) et privés (promoteurs) de façon à lancer des programmes mixtes afin de proposer un parcours résidentiel complet aux futurs habitants.
Sur quels terrains allez-vous vous positionner??
M.-A. B. : Nous allons nous concentrer sur l’Ile-de-France, l’arc méditerranéen, les métropoles et les secteurs de développement d’emplois où les besoins sont avérés. Nous visons des emprises ou ensembles immobiliers, privés ou publics, permettant la réalisation d’au moins 400?logements, toutes catégories confondues. Nous nous intéressons aussi aux ensembles immobiliers complexes de grande taille à reconvertir ou à transformer (comme des entrepôts), à des macrolots cédés par une collectivité publique (Etat, collectivités locales ou entreprises publiques locales), etc.
Quel est l’objectif du GIE??
M.-A. B. : En 2014, nos membres ont construit 17?000?logements. Grâce au GIE, les ESH pourraient doubler leur production en zone tendue dans les cinq ans à venir. Car elles accéderont plus facilement au foncier constructible, notamment aux opérations complexes qui nécessitent d’importantes études préalables, qui ne peuvent pas être menées par une seule ESH. En parallèle, la diversité des organismes présents dans la société de projet offrira une plus grande variété de logements (locatif très social, intermédiaire, résidences pour jeunes actifs, etc.) et répondra plus finement aux besoins des collectivités locales.