Vous avez annoncé la création d'un label « logement santé », qui s’appliquera au moins à 50% de la production du groupe Arcade-Vyv d’ici à 2025. Pourquoi se lancer dans ce chantier ?
Parce que le logement est un déterminant de la santé. Nous avons beaucoup travaillé avec des bureaux d’études, des agences d’architecture… pour construire ce label sociétal. Nous sommes parvenus à l’élaboration d’un référentiel composé de 38 engagements, dont 10 socles (lire plus bas, NDLR), afin de traduire cette volonté dans la réalité opérationnelle. Nous serons en phase de test durant l’année 2021 sur toutes les opérations du groupe Arcade-Vyv réalisées, dans un premier temps, en maîtrise d’ouvrage directe. Dans un second temps, nous testerons le référentiel sur des opérations en Vefa avec un ou deux promoteurs, qui ont l’habitude de travailler avec nous en régions. Ensuite, nous déploierons le label au cours de l’année 2021.
Quelle sera votre méthode de travail en 2021 ?
Dans une logique de grande agilité, nous testerons et apprendrons des réalisations. Nous fixerons plusieurs seuils, le référentiel proposera différentes manières d’obtenir le label et nous publierons un document technique très précis.
Quels seront les surcoûts ?
Dans nos hypothèses de montage des opérations, nous évaluons les surcoûts entre 5 et 15%. En vitesse de croisière, nous devrions osciller entre 5 et 6%. Nous optimiserons nos coûts, et nous espérons que ce label nous permettra de contractualiser des conventions avec des collectivités locales. L’objectif consistera à obtenir un prix d’accès au foncier minoré, en contrepartie de ces programmes logements santé.
Que se passera-t-il si vous n’arrivez pas à optimiser vos coûts de construction ni à obtenir des prix de fonciers réduits ?
Nous investirons 5% de fonds propres supplémentaires dans nos opérations, pour couvrir les surcoûts.
Pourquoi vouloir lancer un label ? Souhaitez-vous le commercialiser ?
Nous souhaitons que le logement santé soit ouvert à tous, car nous sommes convaincus qu’une opération mal conçue, mal maîtrisée, peut avoir un impact direct sur son occupant. Il s’agira d’un système ouvert. La commercialisation du label n’est pas une finalité, mais la certification par un tiers extérieur a un coût, et il se partage.