Nord-Pas-de-Calais Une révision de l'organisation sanitaire est en préparation

L'année 1998 verra la révision du schéma régional d'organisation sanitaire du Nord-Pas-de-Calais. Gérard Dumont, directeur de l'Agence régionale de l'hospitalisation, souhaite signer une première génération de « contrats d'objectifs et de moyens » avec les principaux établissements hospitaliers régionaux d'ici à la fin de l'année.

Désormais, un nouveau champ d'action est assigné à chaque grand établissement : il s'agit de « bassin de vie », notion nouvelle ne recoupant pas les limites administratives et rassemblant au minimum 800 000 habitants. La région Nord-Pas-de-Calais est ainsi découpée en quatre grands secteurs cohérents en accessibilité : le « Grand Lille » (1,3 million d'habitants), l'Artois (1,2 million), le littoral de Berck à Zuydcoote et le Hainaut. Chacun de ces secteurs doit abriter au moins une équipe de cardiologie interventionnelle, accessible en vingt-cinq minutes au maximum.

Complémentarité et non concurrence

Plus généralement, l'offre de soins « pointus » devra être déconcentrée sur un pôle central dans chaque secteur. Ce qui est une réorientation par rapport à une tendance lourde qui privilégiait le seul CHR de Lille. Dans chaque secteur, l'agence prône la signature d'accords entre les différents établissements afin de créer une logique de complémentarité et non de concurrence. La psychiatrie, longtemps concentrée dans d'imposantes structures, devra bénéficier de lits dans des sous-secteurs de 70 000 habitants, ce qui nécessitera de créer des pôles de proximité dans de multiples établissements.

Cela pose le problème de la reconversion des grands hôpitaux psychiatriques. Le schéma va se mettre progressivement en place. Il est bien avancé dans le Hainaut. Sur le littoral, des modalités de la collaboration entre Dunkerque, Calais, Boulogne, qui devrait être nettement redoté, et les autres structures sont en cours d'élaboration. Dans l'Artois, c'est l'hôpital de Lens qui sera doté d'un service de cardiologie interventionnelle. Mais Béthune devrait voir sa gamme d'intervention élargie. Ce schéma est cohérent avec les projets d'investissements des hôpitaux régionaux qui se chiffrent à 9 milliards de francs.

Ces investissements correspondent soit à des restructurations lourdes comme à Valenciennes et à Douai, soit à des grands travaux de mises aux normes comme à Zuydcoote. « L'enveloppe hospitalière nous permet d'envisager 1 milliard de francs d'investissement par an sur neuf ans », assure Gérard Dumont. Il souligne que la région a bénéficié d'une augmentation de 2,06 % de son enveloppe, contre 1,4 % pour la moyenne nationale.

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