Quarante-trois établissements bancaires ont participé à la 5e conférence financière organisée par Lille-Métropole Communauté urbaine. Cette réunion, désormais annuelle, permet à Lille-Métropole d'expo- ser sa situation, sa stratégie financière et ses projets, notamment ses projets d'investissements - qui font d'elle le premier donneur d'ordre du BTP dans la région -, devant ses partenaires actuels et potentiels... et de les mettre ainsi en concurrence.
Pierre Mauroy a rappelé que Standard and Poors avait confirmé fin 1998 à la communauté urbaine la notation A (ce qui correspondrait à un 14/20). A l'heure actuelle, Lille-Métropole dispose d'une vingtaine de partenaires financiers prêteurs. Dexia figure au premier rang, avec 35 % de l'encours de dette, suivi par la Caisse des dépôts (20 %), puis par une série d'établissements dont des banques allemandes.
Son encours de dette atteignait 12,7 milliards de francs début 1999. La durée de vie moyenne des emprunts est de 14 ans, le taux moyen pondéré étant de 5,5 %. L'endettement va baisser après 2000, grâce à l'achèvement de la ligne 2 du métro et à la réalisation du centre de traitement des résidus urbains d'Halluin (un milliard de francs). D'autant plus que les rentrées dues à la taxe professionnelle progressent plus vite que prévu.
Mais Lille-Métropole, qui doit encore engager de lourds investissements pour l'écologie urbaine, restera fortement emprunteuse. Notons que le système d'autorisations de paiement mis en place pour la première fois cette année devrait contribuer à une meilleure utilisation des crédits de paiement votés. En 1998, en effet, 63 % seulement des crédits inscrits en investissements ont été consommés...
GRAPHIQUE : Dépenses d'équipement prévues dans le PPI 1998-2001 ( en millions de francs)