Le budget du conseil régional n'a pas été voté par l'assemblée fin décembre, mais il sera appliqué en vertu du « 49-3 régional » comme les années précédentes. Il est marqué par une augmentation de 3,6 % de la taxe foncière et de la taxe professionnelle. Sur ces 3,6 %, les deux tiers sont justifiés par la hausse des péages perçus par Réseau Ferré de France qui passent en 2004 de 15 à 48 millions d'euros. Le reste correspond au fonds d'anticipation sociale mis en place par la région afin d'aider dans l'urgence les salariés d'entreprises en difficulté. Le budget primitif 2004 s'équilibre à 1,289 milliard d'euros. Les crédits de paiement atteignent 562,21 millions d'euros en section de fonctionnement et 394,46 en section d'investissement (contre 396 millions d'euros pour le budget primitif 2003). Les crédits de paiement lycées sont encore augmentés (201 millions d'euros contre 194 au budget primitif 2003). Sur ce montant, les travaux engagés sur des opérations nouvelles atteignent 149,3 millions d'euros (contre 130,5) et 46 millions de travaux sont prévus pour les programmes antérieurs à 1999.
Retard pris par l'Etat
Les crédits de paiement en investissement pour les transports et les infrastructures restent au niveau de 2003, soit 109 millions d'euros. Le budget des routes est en chute drastique avec seulement 10 millions d'euros (contre 19 en 2003 et 29 en 2002). Evoquant le retard pris par l'Etat, le président Daniel Percheron a souligné que la région compte, pour sa part, 22 millions d'avance sur le programme routier du contrat de Plan. Les équipements portuaires maritimes et fluviaux affichent aussi un recul avec 12, 7 millions d'euros de crédits de paiement (contre 22 millions d'euros l'année précédente). Les paiements inscrits pour les infrastructures ferroviaires sont en hausse passant de 19,1 millions d'euros au budget 2003 à 35,6 millions d'euros au budget primitif 2004.
Des voies ferrées créées par la région ?
« Nous envisagerons de construire nos propres voies de chemin de fer si Réseau Ferré de France continue à augmenter ses péages et à refuser de construire », a déclaré Daniel Percheron en présentant le budget. Selon lui, si le fret se développe, il faudra doubler la liaison Lille-Valenciennes-Maubeuge. D'autre part « si on veut un RER cadencé entre Lille et le bassin minier, il faudra bien construire », a-t-il ajouté.
