Il voulait y venir. Et il y est venu. Déprogrammée en raison de la mort d’Aimé Césaire, la visite du président de la République chez le fabricant d’éléments en béton précontraint à Pujaut dans le Gard a bien eu lieu le jour de l’anniversaire de son élection.
Journée sous le signe de l’emploi des séniors dont KP1 a fait l’un des axes stratégiques de son management (Voir l'article : Emploi des seniors : un industriel du BTP montre l’exemple).
Au cours de sa visite d’une heure, Nicolas Sarkozy, entouré notamment de Jean-François Trontin, le président du directoire de KP1 et de Philippe Gensana, le directeur du site, s’est familiarisé aux techniques de la précontrainte, posant des questions aux ouvriers, et se fendant d’un "c’est énorme !" à la vue d’une poutrelle d’une centaine de mètre de long.
En fin de visite, le président a durant un quart d’heure, expliqué aux employés qui l’entouraient l’intérêt de conserver au sein d’une entreprise le savoir-faire des générations les plus anciennes et de lutter contre ce qu’il appelle le "racisme de l’âge". Il a aussi profité de l’occasion pour réaffirmer les bienfaits des heures supplémentaires non imposables sur le pouvoir d’achat. Argument qui a fait mouche chez un fabricant du BTP dont les ouvriers concèdent avoir vu une nette différence sur leur fiche de paye. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a rappelé sa volonté d’élargir l’intéressement. "Aujourd’hui il y un peu plus de 5 milliards d’euros distribué à 5 des 21 millions de salariés français. Nous voulons passer à 15 millions de salariés concernés par l’intéressement".
Après cette visite, Nicolas Sarkozy s’est rendu à une table ronde où les notables de la région l’on entendu réaffirmer les grandes lignes de sa politiques envers les séniors : cumul emploi-retraite, majoration de la retraite de 5% par année supplémentaire travaillée au-delà de l’âge légal, suppression de la dispense de recherche d’emploi, lourde taxation des préretraites.
Enfin, le président a annoncé que les entreprises et les branches d’activités devront trouver un moyen d’augmenter l’emploi des séniors avant la fin 2009, au risque d’être pénalisées dès 2010.
De notre envoyé spécial Thierry Devige-Stewart