Quelque 2500 participants venus de 18 pays sont attendus à cet évènement qui rassemble également une centaine d’exposants présents sur les solutions du futur en matière de gestion énergétique et de réseaux, de transport durable, de dispositifs et services intelligents pour la ville et ses habitants… Un programme de 27 conférences et ateliers sur des thématiques très variées (énergie, mobilité, urbanisme, santé, habitat, eau et déchets, etc.), accueillant de nombreux experts internationaux a pour ambition de positionner Innovative City Convention comme un lieu de rencontres et de « think tank » de la ville intelligente et durable.
Lors de la conférence d’ouverture -« Les smart city, leviers à la création de richesse pour le mieux vivre de citoyens »- ont été entrevues les réponses que les smart city peuvent apporter aux immenses défis que soulèvent l’évolution démographique mondiale, la croissance urbaine, l’augmentation des consommations d’énergie et les enjeux environnementaux qui lui sont liés mais aussi les obstacles qui se dressent sur leur route.
Premier point : les cités interconnectées sont des cités durables et intelligentes qui parviennent grâce à la miniaturisation des capteurs à mieux gérer le bruit, la qualité de l’air, les déchets, l’énergie, les risques… Certaines villes en font une véritable stratégie urbaine comme Busan (plus de 4 millions d’habitants) en Corée du Sud qui après avoir investi 100 millions de dollars dans le développement de la ville intelligente (en généralisant notamment les connexions à haut débit sans fil) s’apprête à consacrer 300 millions de dollars supplémentaires à l’émergence d’un véritable écosystème qui va lui faire diminuer de 30% ses émissions de CO2.
Gouvernance et modèle économique
A l’inverse si aujourd’hui les centres urbains abritent des centaines de systèmes et protocoles qui permettraient de générer des gains de productivité, de la croissance et de l’innovation, tout le défi est de rendre ceux-ci interopérables au sein d’un réseau unique. La ville intelligente sous- tend donc le règne de « l’open data » (l’ouverture des données) entre opérateurs, un pari qui n’est pas gagné d’avance. « Il faut mettre sur pied des outils qui permettront de rendre ces données anonymes » souligne Armgard von Reden, enseignante à l’université d’Hanovre et membre du conseil mondial des smart city. Autre enjeu soulevé et non des moindres : les villes intelligentes verront leur gouvernance modifiée et celle-ci doit être mieux définie et mieux encadrée et surtout faire des citoyens et des habitants de véritables acteurs de cette ville intelligente. « Pour l’heure, les smart city manquent de grands projets et se limitent encore à des ilots démonstrateurs » juge Thomas Peaucelle, directeur général délégué de Cofely Ineo. Enfin le modèle économique des villes intelligentes, quand bien même celles-ci vont être créatrices d’emploi et de richesse, reste à définir. Les investissements futurs quant à eux devraient être réalisés dans un cadre général de partenariat public privé.