Il y a un peu plus d’un an, le groupe de travaux publics NGE se renforçait dans les fondations avec le rachat de l’entreprise Dacquin. Depuis, les équipes de GTS et de Dacquin ont eu l’occasion d’allier leurs expertises complémentaires sur des projets comme le Grand Paris Express. Ce qui s’inscrit pleinement dans la logique du groupe : « proposer une offre la plus globale possible en faisant travailler nos différentes filiales ensemble », comme nous le rappelait Antoine Metzger, président du directoire de NGE, en début d’année.
Mais à partir de ce 3 avril, le groupe va plus loin. Toutes les sociétés de son pôle travaux géotechniques et de sécurisation – Dacquin, GTS, Sotrac, Sud Fondations – fusionnent, pour naviguer sous le même pavillon : NGE Fondations. « Les rapprocher, c’est simplement du bon sens. D’autant qu’il y aura une continuité totale entre les compétences, les moyens, les hommes… », promet Christian Altazin, président de la nouvelle filiale.
« Chaque société réunie dans NGE Fondations est compétente dans un aspect du métier des travaux géotechniques. Nous créons une synthèse des expertises avec cette nouvelle entité », poursuit-il. Il estime par ailleurs que cette dénomination commune permettra plus de visibilité sur le marché, fera gagner en crédibilité, et facilitera le développement d’offres plus adaptées aux projets grâce à une vision plus globale.
Grands projets et maillage territorial
Associer plus étroitement encore Dacquin et GTS donne l’occasion à NGE « d’intervenir sur 90% du marché », assure Christian Altazin. Et surtout de viser des affaires de plus grande ampleur qui sollicitent diverses techniques. Impossible de ne pas penser au Grand Paris Express, mais il n’est pas le seul sujet d’intérêt. « Grâce au cumul des compétences, nous pouvons désormais accéder à des types d’opérations qui vont se développer davantage, comme les aménagements portuaires, ou les travaux urbains pour lesquels il est nécessaire d’associer les compétences d’ingénieries plus précises », argumente-t-il.
Cependant, le développement envisagé ne se borne pas aux grands projets. « 80% des chantiers sont locaux. Avec cette nouvelle filiale, nous comptons occuper le terrain et être au plus près du client. » NGE Fondations profitera ainsi du maillage territorial tissé par chaque société jusque-là. Sud Fondations couvre plutôt le Sud-Ouest, GTS trouve ses origines à Lyon et s’est particulièrement implanté dans la moitié est du pays, Dacquin est très actif dans l’ouest et un peu dans le nord. En tout, la nouvelle filiale pourra compter sur 19 agences (dont une à la Réunion), « un réseau unique dans la profession », selon Christian Altazin.
Atteindre rapidement les 200M€ de chiffre d’affaires
Avec cette nouvelle filiale, NGE se revendique comme étant le 3e acteur des fondations en France. « Nous pesons au minimum 170 millions d’euros », indique le président de la filiale. Et il compte sur un développement rapide de l’activité. « Avec les opportunités qui sont devant nous, la complémentarité des compétences, et l’embellie générale du secteur, nous pouvons raisonnablement espérer une progression de plus de 10% annuelle. »
Selon lui, le seuil des 200 millions d’euros de chiffre d’affaires sera ainsi atteint rapidement. La filiale entend par ailleurs embaucher environ 250 personnes supplémentaires, pour dépasser les 1000 collaborateurs d'ici à 2021 maximum. Un programme de formation a également été mis en place pour préparer ses effectifs, afin de « couvrir l’ensemble des premiers actes de construction d’une infrastructure ».
