Nantes Habitat fête ses 100 ans

Le 21 février 1913, Paul Bellamy, maire de Nantes, créait « l’Office public d’habitation bon marché » de la Ville. 100 ans plus tard, devenu Nantes Habitat, l’Office public loge un Nantais sur six dans 24 000 logements et continue d’innover.

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La cité de l’Hermitage bombardée par l’aviation américaine en septembre 1943

Directement issu de la loi Bonnevay de 1912, l’OPHBM de la Ville de Nantes sera le deuxième de France mais, faute de moyens et à cause de la Première guerre mondiale, ce n’est qu’en 1921 que les premiers logements seront livrés. Animé par la volonté de lutter contre l’habitat insalubre, l’Office réfléchit à des solutions pour loger les familles nombreuses : les cités-jardins. « A l’époque, le logement social était une question avant tout sanitaire », explique Marie-Paule Halgand, historienne de l’architecture et enseignante à l’ENSA de Nantes en montrant une carte des équipements sanitaires de la ville où, figurent sur le même plan, hôpitaux, dispensaires et… logements sociaux.

En septembre 1943, l’armée américaine bombarde la ville faisant 1 463 morts et 2 500 blessés et détruisant quelque 700 immeubles. 3 000 logements sont inhabitables et une crise du logement se profile. Des mouvements, dont l’appel de l’Abbé Pierre lancé pendant l'hiver 54, impulsent une vague de constructions économiques. Deux cités d’urgence, Port Durand (1957) et la Géraudière (1956) verront ainsi le jour.

Après une vague de construction d’immeubles de taille moyenne, les années 1960/70 verront la construction des grands ensembles aujourd’hui décriés. Cette vague de construction massive cesse avec la crise du choc pétrolier de 1973 et le dernier grand ensemble livré sera le Bout des Landes en 1975 avec ses 526 logements.

115 millions d’investissement en 2013

A partir des années 1980, la politique de l’Office s’oriente vers des constructions de plus petite taille, un retour vers le centre-ville et les premières réhabilitations. « En cette année anniversaire, nous aurons 550 logements neufs en chantier et plus d’un millier en réhabilitation, soit un investissement de 115 millions d’euros », explique Stéphane Dauphin, directeur général de Nantes Habitat.

Parmi ces chantiers, celui du Grand Carcouët est certainement le plus remarquable. Ce programme Bepos (à énergie positive) de 30 logements conçu par In Situ et réalisé par Quille Construction a d’ailleurs été récompensé par le prix d’architecture Bas Carbone d’EDF 2012. « Nous avons beaucoup travaillé sur le confort d’usage et les appartements disposeront d’espace isolé mais non chauffé - appelée loggia tempérée - qui fonctionne comme un capteur thermique passif et un lieu modulable grâce des panneaux coulissants », détaille l’architecte François Lannou.

Autres nouveautés de taille en cette année anniversaire : Nantes Habitat se lance dans la construction de logements destinés à l'accession sociale à la propriété dans le quartier de Malakoff. Enfin, toujours dans ce quartier sensible, l’Office a prévu d’y déménager son siège. « Cette installation est porteuse de sens et participera au développement de ce quartier populaire avec 280 salariés qui s’y rendront pour travailler chaque jour, justifie Stéphane Dauphin. Mais l’objectif est également de rassembler les équipes et les directions aujourd’hui réparties sur deux sites ; améliorer les conditions de travail ; et réaliser environ 300 000 euros d’économies de fonctionnement par an. » Le chantier a démarré pour une livraison prévue fin 2014.

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