Molière, entreprise artisanale à l'origine, est devenue une véritable PME spécialisée dans le génie climatique, la plomberie, les fluides, la maintenance et, depuis peu, les cuisines professionnelles. Elle se veut aussi citoyenne pour intervenir dans les débats en cours comme celui des 35 heures. « J'y suis farouchement opposé, déclare son P-DG, Jacques Molière, qui est également président de la fédération du bâtiment du Loiret et vice-président de l'Union patronale. C'est une mauvaise solution qui créera du chômage et du travail au noir. » Pas question donc d'anticiper l'échéance du 1er janvier 2000 : « Nous passerons aux 35 heures quand nous y serons obligés, pas avant. A moins qu'une véritable flexibilité soit apportée : nous avons une activité saisonnière ; durant l'été, nous devons faire six mois de chiffre d'affaires en quatre mois de travail. Il faut d'abord de la souplesse. » D'une manière générale, Jacques Molière milite donc pour l'entreprise familiale libre et responsable. Il revendique également le profit : « Je me moque du chiffre d'affaires, dit-il. Je privilégie avant tout le résultat. » Passionné par son métier d'entrepreneur, il ne regrette qu'une chose : « Qu'il n'y ait plus de respect de la parole donnée comme il y a vingt ans, et que l'on soit devenus, en France, des procéduriers. »
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Jacques Molière, P-DG, Molière (génie climatique, plomberie, maintenance) à Lailly-en-Val dans le Loiret. CA 1997 : 31 millions de francs. Effectif : 40 salariés.