Avec ses 90 cm de largeur, le 9:23 de Midipile arrive dans le paysage automobile sans se laisser impressionner par les autres modèles. Ce micro-utilitaire à assistance électrique (moteur de 48 V et 6 kW) est un véhicule « actif », équipé d’un pédalier similaire à celui d’un vélo, ainsi que de manettes, qui se substituent au traditionnel volant. Minimaliste, il est particulièrement adapté aux zones contraintes, comme le précise Benoît Trouvé, le fondateur : « en zone urbaine ou ZFE, où il est difficile de se garer, ou encore au sein de sites fermés comme les hôpitaux, les hubs de transport... »
Ultra-compact
De dimensions très compactes (3000 x 900 x 1500 mm), le 9:23 se décline en trois versions (cargo, pick-up et plateau) et offre une capacité de chargement de 300 kg pour un PTAC de 800 kg, pouvant s’adapter à divers besoins des artisans du bâtiment et autres professionnels. Avec une vitesse limitée à 45 km/h, léger (350 kg) et facile à utiliser, le véhicule est accessible sans permis dès l’âge de 14 ans. Dix fois moins polluant et moins gourmand en énergie qu’un utilitaire classique, il affiche une faible empreinte environnementale.
Véhicule en location
L’objectif à terme pour Midipile est de proposer son véhicule 9:23 en location, sur un modèle d’abonnement, par souscription mensuelle. Courant 2025, l’entreprise charentaise lancera une offre de location courte durée, avec une formule tout compris : livraison, formation, assistance et enlèvement. Puis, dès 2026, une offre commerciale standard permettra de louer le véhicule pour une période minimale de 24 mois. Cette approche flexible répondra aux nouveaux besoins des professionnels. Le coût du véhicule représente « autour de 15 à 20 000 euros au démarrage, contre 30 000 à 40 000 euros pour une camionnette utilitaire électrique », précise le fondateur.
Un défi industriel et commercial
Midipile sort tout juste de sa phase de prototypage. En partenariat avec Dassault Systèmes, Michelin et Moove Lab, l’entreprise se prépare à entamer l’industrialisation. Le marché des véhicules intermédiaires est en croissance, mais reste à explorer : « Ce sont des véhicules innovants, nous avons déposé plusieurs brevets. » Le développement commercial débutera en Nouvelle-Aquitaine, avant de s’étendre à terme à l’international, avec des cibles comme l’Allemagne et l’Espagne. Le fondateur est confiant dans la capacité de son entreprise à répondre aux attentes des professionnels : « après tout, c’est comme un super vélo à puissance électrique, un hybride entre le vélo et la voiture. »