Métropole de Rouen : Le campus historique de l'université fait peau neuve

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Le projet de restructuration vise à donner une cohérence au site, où plusieurs bâtiments ont été construits dans les années 1990.

Riche actualité immobilière pour l'université de Rouen (Seine-Maritime) ! Celle-ci a en effet engagé une importante restructuration de son campus historique de Mont-Saint-Aignan (14 000 étudiants sur un total de 30 000), datant des années 1960. L'objectif est de donner une cohérence à ce site qui a vu pousser plusieurs bâtiments dans les années 1990, alors que d'autres étaient libérés par le départ des UFR de droit, sciences économiques, mathématiques, physique, des laboratoires de recherche et de l'Institut national des sciences appliquées (groupe Insa).

Particulièrement dégradé, l'édifice abritant la présidence de l'université a fait peau neuve. « Recréée » à partir d'une structure métallique posée sur la paroi en béton existante, la façade a été recouverte d'un élégant bardage métallique noir sur lequel est apposé le logo de l'université, blanc sur fond noir. Mais ce bâtiment n'a pas seulement changé de « peau ». « C'est une rénovation fonctionnelle, technique et architecturale de ses 4 000 m² qui a été conduite, explique Franck Joyeux, directeur de l'immobilier de l'université de Rouen. Il a fallu restructurer entièrement la partie sud (1 000 m²), qui abritait des logements, pour n'en conserver que la structure béton ». L'accès principal a été modifié et une façade thermiquement performante a été réalisée. « La qualité des menuiseries et des isolants permettent d'atteindre un Ubât [coefficient de déperdition, NDLR] 0,7 W/m². K », précise le responsable.

Le chantier d'un montant de 4,2 M€ HT, financé sur les fonds propres de l'université, a été confié à l'agence d'architecture Babel de Rouen (maître d'œuvre) et à Bouygues Bâtiment Grand Ouest pour la façade et le gros œuvre. Si ces travaux ont été réalisés en site occupé, cela n'a pas été le cas de la restructuration de l'ancien bâtiment d'enseignement de lettres et sciences humaines (5 500 m ), qui était vacant. Pour un coût de 7,5 M€ HT financé par le contrat de plan Etat-région 2015- 2020, ce bâtiment, qui comme les autres porte désormais pour plus de clarté un numéro (ici le 4), sera dédié aux services aux étudiants (handicap, orientation, vie étudiante, formation continue, insertion professionnelle) qui étaient jusqu'à présent éparpillés sur le campus.

La livraison de ce « guichet unique étudiant » baptisé « espace Michel-Serres » est attendue pour novembre. « Les planchers et les structures ont été mis à nus pour ne conserver que la partie en béton, et le choix s'est porté sur une ossature bois pour la façade, avec une résistance thermique de 9 m². K/W et un Ubât global de 0,55 W/m². K », précise Franck Joyeux. Pour ce chantier, l'université a confié le gros œuvre et le clos-couvert à un groupement géré par Socore Troletti (Petit-Couronne) et la maîtrise d'œuvre à AZ Architecture (Rouen), Sogeti Ingénierie (Bois-Guillaume) et Economie 80.

Auparavant éparpillés, tous les services aux étudiants ont été regroupés au même endroit.

Rendre les cheminements lisibles. Le troisième chantier concerne l'aménagement urbain et paysager de ce campus entouré d'un boulevard périphérique, qui a la forme d'un haricot. « Conçus dans les années 1950, les cheminements étaient devenus illisibles avec l'arrivée de nouveaux bâtiments, la vétusté des voiries et des équipements et l'absence de signalétique », note Franck Joyeux. Le plan d'aménagement global doit donner à ce campus « une homogénéité et une meilleure fonctionnalité », ex-plique-t-il, les questions à traiter en priorité étant l'organisation de ces cheminements à partir du Teor (bus en site propre) qui traverse le campus, et le traitement de ses différentes entrées. Réalisé par phases entre 2017 à 2021, ce chantier qui représente un montant de 5 M€ HT sera financé pour partie sur les fonds propres de l'université, avec un financement du contrat de plan Etat-région. Arc en terre, agence d'architecture et de paysage de Sahurs, près de Rouen, en assure la maîtrise d'œuvre avec le bureau d'études NR Conseils (Val-de-Marne). Via France Normandie et Vallois réalisent les travaux de la phase 2019.

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