Métiers de l'enveloppe extérieure

Malgré les perspectives d'évolution et la variété des métiers, les besoins de main-d’œuvre restent importants.

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Des métiers en voie de disparition ! Dans la branche de l'enveloppe extérieure, certains savoir-faire pourraient disparaître, tant la pénurie de candidats est criante. Il n'est pas rare de voir des équipes constituées pour moitié par des intérimaires. C'est le cas de la métallerie où les soudeurs, les dessinateurs, les plieurs sur machines à commande numérique et les chargés d'affaires font partie des besoins prioritaires. « Nous aimerions faire de la formation par alternance, afin que des jeunes acquièrent les connaissances et la culture de l'entreprise. Le but final est de les embaucher. Mais, même pour les stages, c'est à nous de passer des annonces », s'étonne Louis Richard, P-DG des Constructions Métalliques Richard (Loire-Atlantique).

La profession s'est largement modernisée et mécanisée

Depuis une dizaine d'années, la profession s'est largement modernisée et mécanisée. La planche à dessin a cédé la place au clavier. Outre ces connaissances informatiques, le métier demande de la patience et de la persévérance. Louis Richard estime que les efforts sont récompensés : « On éprouve une grande fierté en regardant des ouvrages, comme la pyramide du Louvre, sur lesquels on a travaillé. »

René Robert, gérant la menuiserie Thareaut (Maine-et-Loire), éprouve ce même sentiment. Les jeunes menuisiers sont trop rares « malgré la noblesse de la matière et les perspectives d'évolution ». Un avis partagé par Guy Gilibert, dirigeant de l'entreprise de couverture Gilibert Construction (Gard). « On ne trouve plus de couvreurs expérimentés. On est contraint de prendre des intérimaires et de les former sur les postes de compagnons comme sur les postes d'encadrement. » Il s'étonne de ce manque d'intérêt pour ce métier : « J'ai vu nombre d'apprentis qui, une fois passés par le terrain, ont du mal à retourner au CFA. Ils préfèrent passer tout leur temps sur chantier ! »

C'est le cas de Samuel Laval, chef d'équipe pour le groupe Balas (Ile-de-France). Il se souvient être tombé amoureux du métier de couvreur à 16 ans. « Etre en hauteur, c'est une sensation agréable. Dans la couverture, il y a plein de matériaux à dompter. » Comme dans bon nombre de métiers du bâtiment, ceux de l'enveloppe permettent d'évoluer. « En débutant à 16 ans, on peut devenir chef de chantier à 25 ans, indique Guy Gilibert, c'est juste une question de motivation. » •

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