MÉTALLERIE Profession et conjoncture Activité soutenue, malgré un déficit d’image

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PHOTO - LOUIS RICHARD.eps

L’activité des entreprises de métallerie dans l’Ouest est toujours soutenue en dépit du fléchissement de la construction neuve. « Les carnets de commandes sont plus que bien remplis, il est même difficile de répondre aux attentes des clients », affirme René Courbet, président départemental de l’Union des métalliers de Loire-Atlantique. La région compte un tissu dense d’entreprises de 10 à 15 salariés, dont beaucoup travaillent jusque dans la région parisienne, et quelques belles entreprises plus importantes, comptant 50 salariés et plus, telles que Girard-Hervouët, entrée en 2007 dans le groupe Soprema, David, basée dans la presqu’île de Guérande, Gendre à Nantes, CMR au sud de Nantes ou SNA à Saint-Nazaire, récemment cédée par René Courbet à Pierre Bricard. Plusieurs d’entre elles, comme CMR ou Emfa (Les Sorinières), travaillent pour le bâtiment, mais aussi pour la construction navale. La profession est portée par l’intérêt toujours soutenu des architectes et bureaux d’étude pour les possibilités infinies des métaux et par l’évolution constante des outils de conception et de fabrication qui ne cessent de se perfectionner et qui permettent de construire escaliers, garde-corps, et autres ouvrages toujours plus sophistiqués. « Le métier exige beaucoup de travail de conception, nous ne faisons que du sur-mesure, la profession attire pourtant peu les jeunes, la métallerie reste mal connue », indique Louis Richard, dirigeant de l’entreprise CMR à la Chapelle-Heulin en Loire-Atlantique, par ailleurs, vice-président de la FFB Loire-Atlantique et vice-président de l’Union nationale des métalliers.

Le fait est que les sections métallerie des centres de formation peinent à se remplir. « Les ouvrages en métal traversent le temps, pourtant la profession métallier n’a pas d’image. Le grand public identifie sans problème ce que fait un peintre, un maçon, mais pas un métallier. Il nous faut communiquer, ouvrir nos entreprises pour attirer les jeunes dont nous avons besoin pour notre développement. », affirme Louis Richard. « Qui plus est », souligne Jean-François Bézier, le président des artisans métalliers de Loire Atlantique, « les jeunes qui sortent des sections de formation métallerie sont accaparés par Airbus qui a besoin de bons chaudronniers. »

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