Le métal sera à l'honneur l'an prochain. Les professions, qui mettent en oeuvre ce matériau, ont décidé d'organiser les 7, 8 et 9 mai 1998, au CNIT de La Défense, un grand congrès, réunissant les différents partenaires de la filière, y compris leurs fournisseurs (« Le Moniteur » du 9 mai p. 13). Cet événement, baptisé « Métal Expo 98 », accueillera aussi un mini-salon du bâtiment. Plus de 120 exposants seront présents, allant des spécialistes de l'outillage, des fixations métalliques, du traitement de surface, à ceux des fermetures et du verre.
Les professions attendent plus de 6 000 visiteurs. Au programme : de nombreux ateliers et conférences, notamment sur les thèmes de la lutte contre le feu, de la fonction sécurité, ainsi que la signature de la première convention de la profession. « Le souci d'une bonne formation, la démarche de qualité, de meilleures relations avec les prescripteurs et un rapprochement avec les industriels en amont seront nos axes prioritaires », précise Jean-Pierre Neuplanche, secrétaire général de l'Union nationale des syndicats métalliers de France (UNSMF).
Pour Jean-Claude Brandy, président de l'Union, « il faut montrer que les métiers du métal sont dynamiques. La métallerie est l'une des rares corporations du bâtiment qui a maintenu son chiffre d'affaires annuel à peu près stable ces dernières années ». D'où l'idée d'un tel rassemblement. Mais un événement de cette envergure permet surtout la promotion du métal dans la construction. « Le métal représente seulement 10 à 12 % des matériaux utilisés dans le second oeuvre », ajoute Jean-Claude Brandy.
Métal Expo 98 vise, par ailleurs, la mobilisation de la profession dans son sens le plus large. Cet objectif s'inscrit dans l'esprit de regroupement des différentes professions, qui prévaut actuellement.
Egalement, un rapprochement entre l'UNSMF et le Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées (SNFA) est à l'étude (« Le Moniteur » du 7 juin 1996, p. 20), comme celui qui a conduit ces dernières années les métalliers à se rapprocher des échafaudeurs, des spécialistes des fermetures et stores, de ceux du montage-levage, des constructeurs métalliques et bientôt des miroitiers, pour former un pôle métal. En effet, les frontières entre les différents corps d'état s'estompent. Le miroitier met souvent en oeuvre les cadres métalliques. Le spécialiste en fermetures-stores travaille aussi la menuiserie métallique. Il faut créer un trait d'union entre toutes les entreprises du métal.
LES CHIFFRES CLES
L'Union nationale des métalliers de France regroupe :
plus de 2 500 entreprises qualifiées Qualibat ;
plus de 35 000 salariés ;
un chiffre d'affaires annuel de 19 milliards de francs.
Le groupe métal (métallerie alliée aux professions de la menuiserie métallique et des façades, des échafaudages, des fermetures, de la miroiterie, du montage-levage, de la construction métallique, du verre), dont les chiffres ne sont pas encore disponibles, devrait représenter un chiffre d'affaires de l'ordre de 50 milliards de francs, soit le même poids que l'équipement électrique.
PHOTO : Immeubles de bureaux en construction métallique à Suresnes.
