Demain s'ouvriront pour deux jours les 1ères Assises nationales « syndics de copropriété, entretien & rénovation », à Paris(1). A qui s'adressent-elles et pourquoi ?
Ces Assises sont 100% professionnelles. Il manquait une plate-forme de travail permettant aux syndics et administrateurs de biens d'entrer en relation directe avec les professionnels de la rénovation que sont les industriels. Les salons organisés jusqu'ici s'adressent à la fois aux professionnels et au grand public via les copropriétaires et les conseils syndicaux. Il nous semble difficile de parler en même temps aux uns et aux autres.
Avec le développement durable, les obligations réglementaires (ascenseurs, plomb...), on demande aux syndics de plus en plus de compétences techniques. Comment peuvent-ils répondre à cette demande ?
Les travaux à accomplir dans les copropriétés, dont la moitié a été construite entre les années cinquante et soixante-quinze, montrent qu'il y a un besoin grandissant dans ce domaine. Les cabinets doivent renforcer leurs compétences techniques, qui ont été un peu délaissées dans le passé. La grande question aujourd'hui est de savoir s'il faut externaliser cette fonction ou au contraire la réinternaliser. Faut-il réintroduire des « hommes travaux » chez les syndics et les administrateurs de biens, comme le font certains grands acteurs comme Nexity ou Foncia ? Les cabinets de taille moyenne doivent -ils s'unir pour partager un homme travaux ? La question est débattue.
Le Grenelle de l'environnement va induire beaucoup de travaux. Quelles sont les conditions pour que les copropriétaires s'engagent hardiment dans cette démarche, fort coûteuse ?
C'est un enjeu pour le syndic : être capable de comprendre, expliquer, recueillir l'adhésion. C'est un travail qui demandera des heures de discussion. Un faisceau d'éléments conduit les professionnels à s'intéresser à nouveau à l'entretien-rénovation : la contraction de l'immobilier, les copropriétés vieillissantes, la multiplication des normes...mais aussi la pression des copropriétaires qui ont plus qu'avant en tête la valorisation de leur bien.