Le 5 juin dernier, Coédis, la fédération des distributeurs d’équipements et solutions pour les filières électriques, génie climatique, sanitaire et plomberie, s’était jointe à la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), ainsi qu’à 16 autres organisations professionnelles, pour exprimer sa stupeur suite à la suspension de MaPrimeRénov’ à partir du 1er juillet par le gouvernement. Depuis, Coédis a exigé le maintien du dispositif et a réaffirmé son soutien aux mono-gestes dans un communiqué.
Une autre approche face à la fraude
L’organisation a avancé qu’il n’existait aucune justification, pas même les fraudes constatées, capables de justifier « l’arrêt brutal d’un dispositif lancé en 2020 et ayant permis la rénovation de millions de logements ». D’après l’Agence nationale de l’habitat, 2,44 millions de logements français auraient été rénovés ces cinq dernières années, une « dynamique » que cherche à « préserver » Coedis, en maintenant son soutien aux mono-gestes : « remettre en cause ce principe, c’est compromettre l’accès à la rénovation pour une large part de la population et freiner la transition écologique ».
En parallèle, l’organisme a rappelé la récente adoption par le parlement de la loi Cazenave, contre la fraude à toutes les aides publiques, qui dote l’Etat de meilleurs moyens légaux pour faire face à ces pratiques. Selon Coedis, le déploiement de cette législation « devrait permettre de répondre aux inquiétudes légitimes liées à la fraude ».
Kévin Corbel