Nexity va bien, ne vous en faites pas. C’est ce que laisse entendre le groupe immobilier, dans son communiqué de presse du 25 octobre relatif à ses résultats trimestriels.
Comme Icade contraint de lever le pied sur les mises en chantier, le numéro un français de la promotion souffre de la chute des ventes de logements aux particuliers (-41% entre janvier et septembre par rapport à la même période en 2022) à cause de la rapide hausse des taux directeurs pour lutter contre l’inflation.
Incontournables bailleurs sociaux
Heureusement, « son positionnement de référence sur les ventes en bloc » lui permet de se démarquer, assure-t-il. Les bailleurs sociaux ont représenté 39% des réservations entre janvier et septembre, contre 30% sur la même période en 2022.
Le groupe, qui s’appuie notamment sur Angelotti et Edouard Denis pour se développer en régions, communique un total de 9 213 réservations pour 1,9M€ lors des neufs premiers mois de l’année. En volume, la baisse est de 20%. En valeur, de 27%.
Cet écart entre les évolutions des réservations en valeur et en volume s’explique par cette dépendance aux organismes HLM, les logements intermédiaires et sociaux vendus à ces derniers étant moins rémunérateurs que les logements libres adressés aux particuliers, qui ont déserté les bureaux de vente.
Le volume des réservations de logements neufs afficherait une baisse annuelle de près de 30% au troisième trimestre, selon les premières estimations de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui consolidera ce chiffre mi-novembre. En additionnant les ventes au détail et celles en bloc, Nexity fait donc mieux que le marché.
En 2021, Nexity avait vendu près de 21 000 logements. Autrement dit, en neuf mois marqués par une crise de la demande, le promoteur n’a même pas réalisé la moitié du chemin parcouru cette année-là.
Cours en bourse au plus bas depuis 2009
Son chiffre d’affaires (CA) global prenant en compte l’avancement des chantiers est stable, à 3Mds€. L’immobilier résidentiel, sa jambe forte, recule de 5%, à près de 2Mds€. De son côté, l’immobilier d’entreprise affiche une croissance de 45%, à 362M€. Cette acticité est portée « par la forte contribution de l’opération de l’éco-campus de La Garenne-Colombes, dont la livraison est prévue en 2024 », selon Nexity. Citons également le métier de gestion, qui comprend les travaux de rénovation énergétique en copropriété. Son CA est stable, à 287M€.
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Nexity, dont le cours en bourse est au plus bas depuis 2009, présentera ses résultats annuels le 28 février 2024. Le groupe doit également annoncer « courant 2024 » de nouveaux objectifs long terme à la baisse, comme la part de marché en immobilier résidentiel souhaité en 2030. Mi-2022, le premier producteur de logements neufs en France avait déclaré viser au moins 20% de part de marché.