Le groupe présidé par Patrick Vandromme affiche des résultats semestriels encore solides dans une conjoncture « extrêmement difficile depuis plusieurs mois pour les ventes de maisons individuelles » : en effet, Maisons France Confort a vu son chiffre d’affaires reculer de 4,3% à périmètre constant (297 millions d’euros) et sa marge opérationnelle perdre 0,6 point à 6%. Il affiche toutefois une marge nette équivalente à celle de la fin de l’année 2011, à 4%. Pour l’année, le constructeur table sur une contraction de son activité de 8% environ. L’activité pour 2013 dépendra quant à elle des commandes prises entre septembre 2012 et mars 2013 (après un rebond des ventes en juillet-août) mais le groupe table déjà sur une baisse de 10 à 16% en 2012.
Maisons France Confort, qui détient plus de 6% des parts du marché de la maison individuelle, tient donc à rassurer les investisseurs : « nos coûts fixes ne représentent que 18% du chiffre d’affaires car presque 100% de notre production est sous-traitée. Mais compte tenu de la conjoncture, nous sommes vigilants sur les effectifs, qui sont passés de 1 423 personnes fin 2011 à 1 399 fin juin », explique le P-DG
« Nous abordons et sortirons de cette crise en position de force, grâce à notre solidité financière, aux leviers de croissance que nous avons identifié, à nos partenariats et à notre expérience et notre avance en matière d’innovation», estime Patrick Vandromme, qui entend profiter de sa position de leader dans un « contexte difficile mais structurellement porteur compte tenu de la volonté du gouvernement de construire 500 000 logements par an». Le groupe entend notamment diversifier son offre dans trois directions :
Premièrement, la rénovation. Après avoir racheté cette année les 61% du capital de Renovert qu’il ne détenait pas encore, Maisons France Confort veut développer des prestations de rénovation globale et thermique (extension, aménagement de combles, travaux énergétiques, etc.) sur toute la France. Le marché des travaux d’économies d’énergie et du photovoltaïque étant très concurrencé par les artisans locaux, le groupe entend se positionner comme une entreprise générale tous corps d’état, avec un panier moyen de travaux de 40 000 euros et le même niveau de marge que dans le neuf (le prix moyen de construction d’une maison neuve étant de 100 000 euros). En dupliquant les méthodes du neuf, le groupe espère atteindre 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel à moyen terme dans ce domaine.
Deuxièmement, Maisons France Confort développe des solutions clés en main à destination des collectivités locales. Ces dernières prennent la forme d’accords exclusifs noués avec des mairies de taille moyenne, lesquelles portent le terrain et le vendent à un prix inférieur au marché au primo-accédant qui achète une maison MFC. Le constructeur, adossé au groupe bancaire BPCE, optimise l’emploi des parcelles, respecte une cohérence architecturale. Un projet réalisé à Cholet (Maine-et-Loire) a ainsi été cité en exemple (5 maisons contemporaines vendues 220 000 euros chacune sur une parcelle de 1000 m² au total).
Troisièmement, Maisons France Confort développe des solutions clés en mains destinées aux grands groupes. Un marché vient ainsi d’être conclu via sa filiale MS Promotion pour loger des personnels EDF. L’entreprise publique s’engage à louer pendant 12 ans minimum (reconductible par périodes de 6 ans), à remettre en état à chaque changement de locataire, avec un loyer indexé de 11,5 euros/m². Dans ce cas, le groupe achète les terrains et construit à destination des investisseurs pour un rendement de 5,4 à 5,8%.
