Les présidents du Grand Lyon et de Saint-Etienne Métropole, Raymond Barre et Michel Thiollière, ont décidé d'intensifier la coopération entre les deux agglomérations. Ils viennent de signer une charte de partenariat (« Le Moniteur » du 20 février, p. 129) qui vise à faire de Lyon et Saint-Etienne un « pôle d'attraction entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud », selon Raymond Barre.
La collaboration entre les deux entités est orientée autour de sept thèmes : les grandes infrastructures, l'aménagement spatial et urbain, le développement économique, l'enseignement supérieur, la culture, les relations internationales, et les grands événements tels que la Coupe du monde de football. Au chapitre des grandes infrastructures est réaffirmée la nécessité de l'autoroute A45.
Sont esquissées des propositions en matière d'intermodalité, de façon à instaurer, dès 1998, une « tarification intégrée de type carte orange » entre les sociétés de transports collectifs, en accord avec l'autorité organisatrice des transports qu'est la région.
Le Grand Lyon et Saint-Etienne Métropole veulent aussi « obtenir de l'Etat des délocalisations d'établissements publics », qui pourraient porter sur le centre informatique de la Caisse nationale d'assurance maladie, sur l'établissement de cartographie numérique du ministère de la Défense ou sur le siège de la future Agence nationale de développement durable. Initiée au début des années 90 par Michel Noir et François Dubanchet, lorsqu'ils dirigeaient respectivement les municipalités de Lyon et Saint-Etienne, la coopération entre les deux villes principales de Rhône-Alpes s'est traduite jusqu'à présent par l'interconnexion des réseaux des bibliothèques lyonnaises et stéphanoises, et par la création à Saint-Chamond du parc d'activités intercommunal, Stelytec, financé par les trois collectivités.
PHOTO :Appa est la dernière entreprise à s'être implantée sur le parc Stelytec financé par Lyon, Saint-Etienne et Saint-Chamond.