C'était l'histoire d'une réforme prise sous le coup de l'émotion. C'est désormais celle d'un indice publié dans la précipitation. La sortie, le 10 janvier, du dernier Indice de référence des loyers (IRL) avait suscité une certaine émotion dans la mesure où il était supérieur à l'ancien indice du coût de la construction (ICC) alors qu'il était censé engendrer un ralentissement de la progression des loyers.
Que nenni! Ce matin, l'INSEE fait marche arrière et rectifie ses publications précédentes: au deuxième trimestre, la hausse du nouvel IRL est ramenée à 2,60% et au troisième trimestre à 2,30%...
Et ça tombe bien: l'IRL repasse ainsi sous l'ICC (+ 2,31% pour le troisième trimestre), ce qui est conforme aux vœux des pères de la réforme! Mais, décidemment, tout le monde joue de malchance dans cette affaire: au Journal Officiel d'hier a justement été publié l'IRL du troisième trimestre….le mauvais, s'entend. Il faudra donc rectifier aussi au JO!
Reste à savoir comment se débrouilleront les propriétaires qui ont déjà notifié à leurs locataires leurs revalorisations de loyers sur la base des mauvais indices, depuis le 28 décembre, date de la première publication! Heureusement, l'erreur est minime et joue sur quelques centimes. Mais elle promet de nourrir des échanges de courriers entre locataires et propriétaires…
Françoise Vaysse est chef du service Economie – Entreprises du Moniteur
