Lowall repère les très jeunes talents

Fini les grandes écoles !

La major du BTP identifie ses futurs cadres dès 9 ans et les forme à leur majorité.

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
Michael Sigda, président de Worktoo, think tank dédié aux futurs modes de travail

Difficulté à recruter, effets conjugués des départs à la retraite des baby-boomers, de la volatilité des fameux millennials devenus quadras et de la concurrence de pays comme la Chine : les entreprises sont résolues à prendre la main sur l'apprentissage. Depuis dix ans, elles ont compris que, pour survivre, elles devaient s'investir complètement dans le recrutement des meilleurs talents et ne compter que sur elles-mêmes pour les former.

Androïde et valeurs humaines. La première à avoir lancé le mouvement en 2022 est la major du BTP Lowall. Son P-DG, Frédéric Darcoup, avait alors décidé de recruter ses futurs cadres dès 18 ans, après ce que l'on appelait alors le baccalauréat. Les balbutiements du big data et de l'intelligence artificielle ont permis à Lowall, en étudiant les profils de jeunes adolescents de 9 à 15 ans sur les réseaux sociaux, de déceler les meilleurs potentiels.

Novatrice pour l'époque, la RH androïde LowallHR était capable de suivre l'activité en ligne de 10 millions de jeunes connectés et de déceler parmi eux ceux qui pourraient effectivement travailler chez Lowall. Elle se basait exclusivement sur les valeurs des candidats, notamment humaines, telles que l'empathie, la compréhension des différences culturelles, l'aptitude à travailler en réalité virtuelle et en équipe… Les candidats étaient nombreux mais la sélection, basée sur des critères concrets et prouvés sur blockchain, s'est révélée sans faille. Ne restait plus qu'à les pister jusqu'au bac.

Impression 3D, IA et yoga. Aujourd'hui encore, les jeunes élus peuvent accéder à la Lowall University, où ils touchent un salaire de 0,5 bitcoin par mois. Le programme est complet. D'abord, un Mooc technologique continu sur les matières classiques : environnement et écologie, techniques d'empathie, environnement numérique, réalité virtuelle, interfaçage machine, computérisation quantique… Puis un Mooc généraliste : langues étrangères, littérature, art, philosophie, jardinage, yoga…

Suivent les apprentissages propres au BTP. Ces derniers sont dispensés au sein des équipes de l'entreprise. Evidemment, le plus gros cursus est celui lié à l'impression 3D, devenue le premier poste de dépenses des majors du BTP. Ensuite, les cours de management des robots et humanoïdes sur chantier. Ces enseignements, à cheval entre la psychologie, les neurosciences et l'algorithmique, nécessitent notamment de la « virtual empathy », nouvelle compétence à la mode.

Le plus gros cursus est lié à l'impression 3D, devenue le premier poste de dépenses des majors du BTP.

Pour cette rentrée 2038, 17 candidats ont été sélectionnés. Leurs noms restent confidentiels mais « tous étaient repérés depuis l'âge de 9 ans, affirme Frédéric Darcoup. Ce qui a fait la différence ? Principalement, leur aptitude à communiquer avec les androïdes. » Ce modèle, devenu la norme, a précipité la

faillite de la plupart des écoles de commerce et d'ingénieurs, jugées trop théoriques et peu adaptées au monde de l'entreprise par les jeunes candidats.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires