Evénement

LORRAINE Château d'Aulnois-sur-Seille Une solidarité sans faille, du village à l'Europe

La chaîne de solidarité qui conduit au sauvetage du château d'Aulnois-sur-Seille (400 habitants, Moselle) ressemble à une image d'Epinal du développement local. Du maire du village aux gestionnaires du fonds européen de développement régional, en passant par le conseil général et la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), aucun maillon n'a manqué. Le préfet de région lui-même s'est déplacé sur les lieux pour marquer son soutien au projet.

A la rentrée 1998, après 17,6 millions de francs de travaux TTC, l'édifice construit au XVIIIe siècle par Germain Boffrand, architecte du « Versailles lorrain » à Lunéville, retrouvera la vocation scolaire que lui avaient déjà conférée les frères maristes entre 1934 et 1977. Sept communes rassemblées depuis janvier 1996 dans un syndicat intercommunal à vocation unique enverront quelque 120 enfants par an à Aulnois. Pour convaincre ses six homologues, André Jeanpierre, maire du village, a consenti un sacrifice fiscal peu commun : la contribution de chacun des 214 habitants d'Aulnois à la réhabilitation atteindra 440 francs, contre 220 pour les 800 habitants des autres communes. La direction régionale des affaires culturelles a, elle aussi, exprimé une volonté d'aboutir qui va au-delà du respect de ses obligations. « Les études préliminaires de Michel Goutal, architecte en chef des monuments historiques, avaient démontré la difficulté de séparer la restauration du bâtiment de l'aménagement de l'école. Nous avons donc accepté une maîtrise d'ouvrage complète », indique Jean-Marie Barrois, vérificateur des bâtiments de France. En contrepartie, le département, principal financeur de l'opération, a accepté d'avancer à l'Etat, six semaines après la signature de la convention, les trois quarts de sa participation à la restauration (ce qui exclut sa participation à l'aménagement de l'école). Cerise sur le gâteau : la DRAC a obtenu un financement de catégorie 1. Cette situation facilitera le délicat exercice consistant à faire converger crédits de paiement et autorisation de programmes d'origines diverses sur une maîtrise d'ouvrage unique.

PHOTO : Rénové, le château retrouvera sa vocation scolaire en 1998.

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