Six mois après la naissance de CDC Habitat Social et un an après la création de la Banque des Territoires dont CDC Habitat est devenu l’expert en matière d’habitat, André Yché, président du directoire de CDC Habitat a présenté, ce mercredi 26 juin 2019, la stratégie du groupe et ses perspectives d’avenir dans le contexte de mutations du logement social (loi Elan, réduction des APL, pression sur la construction…).
175 000 nouveaux logements d'ici à 2029
Avec un parc de près de 500 000 logements en gestion, CDC Habitat est le premier bailleur social de France.
En 2018, la foncière a livré 12 800 logements neufs et 8600 réhabilitations. En parallèle, il a lancé la mise en chantier de 15 300 logements neufs et de 15 500 réhabilitations.
Pour 2019, les objectifs de production sont fixés à 26 000. « Mais nous serons plutôt autour des 20 000 », confie André Yché.
A moyen terme, sur les dix prochaines années, le groupe a l’ambition de construire 175 000 nouveaux logements, dont environ 49 000 sociaux, 60 000 intermédiaires, libres et places en résidences gérées, 37 000 accompagnés et 29 000 en outre-mer.
Discussions en cours avec 86 Organismes de Logement Social
Tout en assumant son « modèle monolithique de foncière publique nationale», CDC Habitat souhaite se rapprocher des territoires. « Notre modèle centralisé nous permet d’avoir une force de frappe industrielle et d’étudier des dossiers lourds. Ce qui nous manque, en revanche, c’est un meilleur ancrage territorial », insiste André Yché.
Pour accroître sa présence en régions, CDC Habitat cherche à se constituer un réseau de partenaires locaux. « Nous sommes en discussion avec 86 Organismes de Logement Social (Sociétés d’économie mixte, ESH, et organismes HLM) pour signer des protocoles d’accord ».
Parmi les premiers signataires figurent par exemple Toulouse Métropole Habitat (31), SA HLM de la région d’Elbeuf (76), Semiso (93), Vilogia, OPH de Villejuif (94), OPH de Seine-et-Marne (77), Semir (78).
« Concrètement, nous intervenons en tant qu’investisseurs. Nous les aidons à financer des programmes en fonds propres ou en prêts. En contre-partie, nous percevons les loyers mais les organismes conservent la gestion du parc, en toute transparence pour le locataire».
500 millions d'euros pour les copropriétés dégradées
Autre chantier d’actualité pour CDC Habitat : la création, suite au plan gouvernemental « Initiatives Copropriétés », d’une foncière destinée à la requalification des copropriétés dégradées.
Cette société intervient à la demande et pour le compte des collectivités locales. Elle investira 500 millions d’euros en cinq ans, dont 300 millions d’euros pour l’acquisition de 5000 logements et 200 millions d’euros pour le financement de travaux.
Diversité de l'offre
Par ailleurs, tout en continuant de se positionner sur les zones tendues, CDC Habitat mise sur la diversité de son offre de logements, de l’hébergement d’urgence (avec sa filiale Adoma, premier opérateur pour les demandeurs d’asile avec la gestion de 25 % du parc national), à l’accession à la propriété, en passant par les résidences-services pour les jeunes ou les seniors.
Cap sur le logement intermédiaire
Le groupe met un accent particulier sur le logement intermédiaire, dont les loyers sont inférieurs de 10 à 15 % au prix du marché et accessibles sans commission d’attribution. CDC Habitat a l’ambition de devenir le premier opérateur de logements intermédiaires en France.
Il projette de construire, d’ici à 2029, 45 000 logements intermédiaires, commercialisés sous la marque Vivelli. Ces projets seront soutenus par les Fonds Logement Intermédiaire (FLI 1 et FLI2), dans lesquels 1,045 milliard d’euros et 906 millions d’euros ont déjà été injectés. Au total, ces deux fonds prévoient la construction de 21 000 logements intermédiaires. Ils s’ajoutent à un troisième Fonds de Logement Intermédiaire géré par Ampère Gestion, filiale du groupe CDC Habitat dédiée à l’investissement responsable, qui vise 13 000 logements de ce type.