Dans le logement social, « le moment me paraît venu de changer la logique (...), c'est-à-dire de restructurer la ville elle-même par des opérations parfois lourdes de démolition-reconstruction et de recomposition dans une approche plus globale d'agglomération », a expliqué Daniel Lebègue, nouveau patron du groupe depuis trois mois. La Caisse dispose d'« une méthodologie et d'un mode d'emploi » qui est à la disposition des villes qui le souhaitent. « L'argent pour le faire est disponible » car les fonds d'épargne ne dépensent qu'une partie des sommes collectées annuellement (45 milliards sur 100 milliards en tendance 1998). « Les élus locaux sont tous intéressés par cette démarche et, en même temps, en attente car on n'a jamais mené d'opération de cette ampleur. » Sans donner la liste des villes concernées, il a indiqué que des contacts étaient pris avec de grandes villes.
Toujours sur la question du logement, il souhaite que les fonds d'épargne s'engagent sur le parc privé de fait, comme le fait l'Anah, ou pour « monter des systèmes de financement ou de garantie qui permettraient de financer une demande privée ». La Caisse suit ainsi les dossiers du statut du bailleur social et celui des garanties de loyer sur lequel le gouvernement travaille actuellement.
Parmi les métiers concurrentiels, notamment dans les services (qui concernent la Scic, la Scet et Transdev), il a souligné qu'il entendait agir dans « la transparence » et achever le mouvement de filialisation de ces activités. Il a fixé des objectifs de rentabilité à ces métiers et « pris l'engagement qu'il n'y aurait pas un franc d'argent public dans une activité concurrentielle de la Caisse ».
Enfin, il s'est montré confiant sur le dossier du Crédit foncier, « à en juger par l'intérêt que suscite la participation à son tour de table parmi les meilleurs professionnels du crédit immobilier du monde, voire parmi les réseaux publics, dont la Poste, et même parmi les investisseurs institutionnels ». « Nous reconstruirons autour du Crédit foncier un formidable projet industriel dans les métiers qui sont les siens, peut-être étendus à d'autres services, à condition qu'un grand opérateur apporte son savoir-faire, ses outils et des partenaires commerciaux et financiers qui l'accompagnent ».
