LOGEMENT Rattraper le retard de production de logements sociaux

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - AGG parc3aplat.eps

La marche est haute. Pour les années 2006-2008, la communauté urbaine s’engage sur un rythme de production de 1 015 nouveaux logements conventionnés par an. Un chiffre lié au programme local de l’habitat (PLH) dont elle s’est dotée. Mais qui n’inclut pas les 530 logements sociaux supplémentaires à construire pour remplacer les démolitions liées aux opérations de renouvellement urbain (Hauts-de-Garonne, ilôt Saint-Jean, Yves Farges à Bègles). Ni les 295 logements sociaux nouveaux de rattrapage de la trop lente mise en œuvre du PLH… « Rien ne change en dépit de nos votes, le rééquilibrage entre les communes n’a pas lieu, le dossier de l’habitat est notre échec collectif », s’indigne Jean Touzeau, vice-président de la CUB chargé de la politique de la ville.

Les moyens. Pour atteindre l’objectif, la communauté urbaine de Bordeaux se dote de gros moyens au BP 2006 : près de 10 millions pour le parc public et plus de 4 millions pour le parc privé. Auxquels il faut ajouter 9 millions d’euros pour l’action foncière. Et ce n’est pas tout puisque la collectivité vient de prendre la délégation des aides à la pierre, soit près de 8 millions d’euros supplémentaires prévus par le plan de cohésion sociale : « Nous nous donnons les moyens de piloter désormais le dispositif même si les aides de l’Etat pour le parc privé sont insuffisantes », assure Véronique Fayet, vice-présidente chargée de l’habitat. La CUB entend également simplifier les règles. Elle attribuera désormais une aide forfaitaire aux opérateurs par logement en fonction de son prix de revient.

Nouveau règlementd’intervention. Le règlement d’intervention est imminent. L’intervention sera forte pour les logements très sociaux (PLAI), nulle pour les PLS, intermédiaire pour les PLUS et autre acquisitions-améliorations. Et elle fixera avec les bailleurs sociaux des contrats d’objectifs précis en termes de mixité. Une sacrée évolution qui provoque des grincements de dents. Mais c’est surtout de foncier que la communauté urbaine de Bordeaux aura le plus besoin (voir ci-dessous). Car l’obligation de produire 30 % de logements sociaux dans les ZAC communautaires ne suffira pas. Il faut l’accord des maires. Certains renâclent. Notamment ceux qui sont loin de satisfaire aux exigences de la loi SRU. Les tabous sur le logement social dénoncés par le président de la CUB sont encore tenaces.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - AGG parc3aplat.eps PHOTO - AGG parc3aplat.eps
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires