La baisse des ventes de logements neufs se poursuit. Après la Fédération des promoteurs immobiliers le 14 mai, c’est au tour du ministère de Transition écologique, dont dépend le secteur du logement, de dévoiler les données clés d’un marché à la peine.
Les réservations de logements neufs ont poursuivi leur dégringolade au premier trimestre (T1) 2024, avec une chute de 22,4% sur un an, selon ses statistiques provisoires mises en ligne le 17 mai.
Le nombre de réservations, qui s’est établi à 15 130 logements, baisse sans discontinuer depuis sept trimestres, dans un contexte économique très défavorable à la construction neuve.
Les données trimestrielles du ministère confirment les difficultés de commercialisation de logements collectifs, pointées du doigt par la FPI. Le délai moyen d’écoulement d’un appartement neuf s’élève désormais à plus de 24 mois, selon le ministère, et à plus de 22 mois, selon les promoteurs. Un record.
Les bailleurs sociaux ont moins commandé
Autre enseignement : la légère baisse des taux depuis janvier ne se traduisant pas par un retour des clients particuliers, les acquisitions en bloc continuent de soutenir les opérateurs.
Le ministère a recensé 640 ventes en bloc pour un total de 13 800 logements neufs, soit 47,7% des réservations totales au T1 2024. Ce mode de commercialisation représentait moins d’un quart des réservations totales avant l’aggravation de la crise de la demande sur fond de rapide hausse des taux, entre mi-2022 et mi-2023.
Au T1 2024, les réservations faites par des bailleurs sociaux, Action Logement et CDC Habitat en tête, diminuent (-3,3%) après avoir augmenté sensiblement le trimestre précédent (+25,7%). Les réservations à destination des autres acquéreurs institutionnels comme les assurances et les banques diminuent modérément (-5,3%) après avoir diminué fortement le trimestre précédent (-45%).