La crise du logement se transforme bien en crise sociale. Bouygues Immobilier a engagé « une procédure d’information – consultation et de négociation d’un projet de plan de sauvegarde de l’emploi, précédé d’une période de volontariat, afin de sauvegarder sa compétitivité dans un environnement de marché difficile », annonce le troisième promoteur national le 8 avril.
Bouygues Immobilier, dont l’activité repose à 97% sur le logement, est le troisième grand promoteur national à annoncer un plan social, après Nexity et Vinci Immobilier, un peu plus tôt cette année.
Au total, « 225 postes » sont visés par Bouygues Immobilier. La seule filiale en décroissance du groupe Bouygues ne précise pas si ces suppressions concernent uniquement la France. Au 31 décembre dernier, celle-ci déclarait 1360 salariés dans le pays et une centaine à l’étranger (Belgique, Espagne et Pologne).
Baisse des effectifs en 2023
Autrement dit, la réduction de la masse salariale, qui s’est traduite par une baisse des effectifs, de l’ordre de 10% entre 2022 et 2023, est insuffisante pour tenir dans la durée, alors que les promoteurs les plus optimistes, comme Altarea, ne prévoient pas de rebond avant 2025.
Face au retrait des clients particuliers, qui reviennent timidement sur le marché depuis quelques semaines sur fond de légère baisse des taux, la vente en bloc aux bailleurs de logements sociaux et intermédiaires est privilégiée par les promoteurs. Chez Bouygues Immobilier, un partenariat avec CDC Habitat a même été conclu récemment. Mais ce moyen de commercialisation ne permet pas de compenser complètement la chute des ventes au détail.