La convention Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) relative au secteur de la Goutte-d’Or devrait être signée début 2007 avec la Ville et une vingtaine de partenaires (Caisse des dépôts, bailleurs sociaux, aménageurs…). Au cœur du 18e arrondissement, le quartier de la Goutte-d’Or regroupe 13 000 logements pour 22 000 habitants. Classé en ZUS (zone urbaine sensible), il se caractérise par une forte proportion d’habitat dégradé, considéré comme du logement social de fait. Depuis plusieurs années, la Ville, à travers ses SEM - la Semavip, principalement, et la Siemp - y conduit des opérations d’éradication de l’insalubrité dans le cadre de conventions publiques d’aménagement. En juillet, le conseil d’administration de l’Anru a décidé de financer ces actions à hauteur de 56 millions d’euros sur un coût total d’environ 340 millions.
Déficit foncier. « L’intervention de l’agence garantit une meilleure coordination entre les différents maîtres d’ouvrage et une optimisation de l’avancement de l’opération », commente François Dubois, adjoint au sous-directeur de l’aménagement, en charge de la coordination du GPRU (Grand projet de renouvellement urbain).
Sur 1 400 logements démolis, 1 212 (correspondant au nombre de logements occupés) seront reconstruits : 480 sur site (465 PLUS et 15 PLAI) et 712 ailleurs dans Paris (241 PLUS et 491 PLAI). Un programme complémentaire de logements pour étudiants et jeunes travailleurs renforcera la mixité sociale. La Foncière Logement y réalisera également 130 logements. Le foncier lui sera cédé gratuitement mais en contrepartie, elle devra construire non pas des logements locatifs libres mais des PLS conventionnés sur vingt ans. « Les subventions de l’Anru portent principalement sur deux postes : l’aide à la construction de logements sociaux et la prise en charge, à hauteur de 35 %, du déficit foncier, évalué à 53 millions d’euros », ajoute François Dubois. Les livraisons de logements neufs devraient principalement s’échelonner entre 2008 et fin 2011.
