Les collectivités du Nord de la France ont l’habitude de jouer pleinement leur rôle contra-cyclique. Depuis le début de la crise, elles n’ont pas lésiné sur l’effort d’investissement ou les procédures d’avance sur paiement. Globalement, la recherche du maintien de l’investissement est préférée à la baisse.
Une collectivité se démarque. A Lille, la communauté urbaine propose au vote des élus début février le plus gros budget d’investissement de son histoire. Avec 565 millions d’euros d’investissement, il s’inscrit en hausse de 14,8 % par rapport à 2010.
Ces dépenses d’équipement pèsent désormais pour 32 % d’un budget global de 1,66 milliard d’euros. Une performance pour cette collectivité très endettée. Ce sont les entreprises qui paieront le gros de la note, avec l’augmentation du versement transport porté à 2 %. Consolation, cette soulte servira justement à alimenter la politique transport, dont Martine Aubry a fait une priorité du mandat avec le logement. Avant les grands chantiers de doublement de longueur des stations de métro, 90 millions d’euros votés pour 2011 serviront à l’achat d’une trentaine de bus et à l’aménagement des nouvelles voies réservées. La montée en charge la plus spectaculaire est pour l’assainissement, où la construction de la station d’épuration de Marquette, un chantier de 145 millions d’euros, est à plein régime. Le budget voirie est en hausse également à 92 millions d’euros, bénéficiant d’investissement pour les accès au futur grand stade.
