Les syndicats des comités de groupe et européen d'Eiffage ont exigé mercredi "la plus grande transparence sur la gouvernance de l'entreprise" dans un communiqué où ils s'interrogent sur la "légitimité" du conseil d'administration, après ce qu'ils considèrent comme le "limogeage" du directeur général du groupe français de BTP.
"Quelle est la légitimité de ce conseil d'administration qui dans son élan de solidarité valide le retour d'une présidence et de son équipe d'ancienne garde?", se demandent-ils dans le communiqué.
"Le récent limogeage du directeur général, Benoît Heitz, et le retour d'anciens dirigeants en retraite, accrochés à leurs statuts et à leurs pouvoirs, nous inquiètent", poursuivent-ils, et peuvent se traduire "par un retour en arrière de plusieurs années en matière sociale".
Et les syndicalistes d'"exiger la plus grande transparence sur la gouvernance de l'entreprise ainsi que (sur) la composition, les décisions et (les) orientations du conseil d'administration".
Rappelons que Jean-François Roverato est redevenu PDG du groupe français de BTP Eiffage, après le départ surprise de son dauphin Benoît Heitz, directeur général du groupe.
M. Roverato était président d'Eiffage depuis 1987. Il a été nommé PDG le 7 décembre dernier par le conseil d'administration du groupe, après la remise, par M. Heitz, de ses mandats d'administrateur et de directeur général d'Eiffage, "pour convenance personnelle". Il ne pourra toutefois pas être PDG au-delà de l'été 2009, conformément aux statuts de l'entreprise, car à cette date, il aura 65 ans.
