Le monde du tableau s’organise autour de deux types d’acteurs. D’une part, les offreurs historiques et leurs tableaux de répartition électriques, dont le catalogue s’est progressivement étendu aux coffrets de communication. D’autre part, les industriels des courants faibles, plus récents sur le marché et dont les gammes concernent presque exclusivement la communication.
Des acteurs récents
Venu tout droit des marchés de l’industrie et du tertiaire, ABB s’investit en France sur le marché résidentiel depuis environ cinq ans. Aujourd’hui, le géant suisse (le groupe emploie 135 000 personnes) dispose pour cela d’une force de vente dédiée, proche des distributeurs et des installateurs. Présent dans le monde du tableau électrique domestique, son premier coup d’envoi fut donné en 2008 avec la ligne Galéo, au design commun entre puissance et communication. ABB est présent sur les marchés de l’habitat individuel, du tertiaire et de l’industrie.
Dès 2003, CAE Groupe a commencé à s’intéresser aux coffrets de communication pour le résidentiel collectif sur-mesure, avec des problématiques proches de celles des bâtiments tertiaires. Depuis 2011, CAE Groupe travaille à une nouvelle marque, Axcity Solution Box, spécifiquement dédiée aux applications résidentielles (tous types) et petit tertiaire. Lancée officiellement en septembre 2012, Axcity recouvre différentes solutions courants faibles prêtes à l’emploi pour mettre en œuvre les réseaux de communication, la télédistribution, la sonorisation ou encore la vidéosurveillance. CAE Groupe destine l’ensemble de cette offre à la distribution professionnelle.
Gewiss cultive, lui, un savoir-faire du moulage plastique. Rien d’étonnant à ce que l’industriel italien (présent en France depuis vingt-cinq ans) propose une gamme de tableaux de répartition électriques. Gewiss ne dispose pas, pour l’instant, d’offre de coffrets de communication (produit typiquement français). Des développements sont en cours. Objectif : sortir une première gamme « courte » en 2013, puis observer l’évolution du marché et de la demande.
Et des leaders historiques
Hager se trouve dans le peloton de tête des trois majors de l’installation électrique domestique. L’initiateur du profil modulaire dans le tableau électrique dispose d’une offre de tableaux de répartition qui s’étend jusqu’à l’armoire lorsqu’il est nécessaire d’y intégrer la domotique. Dans ce sillon, une offre de coffrets de communication épouse des lignes identiques. Hager cultive sa présence, notamment auprès des artisans électriciens. De fait, environ 50 % de ses ventes concernent la rénovation du bâtiment.
Depuis environ dix ans, Legrand est monté progressivement en puissance sur le thème du tableau de communication pour y intégrer la répartition de la TV, du téléphone, de l’informatique et de l’ADSL. Aujourd’hui, le major de l’infrastructure électrique et numérique du bâtiment s’avoue très actif dans ce domaine. Globalement, Legrand aborde aujourd’hui le « tableau résidentiel » délivrant un flux de puissance et un flux d’information. Le concept de tableau résidentiel Drivia, lancé ce printemps, souligne bien cette orientation (voir notre sélection produits, page 43).
Acteur historique du tableau électrique, Schneider Electric a pris également le virage du tableau de communication. Sa place d’offreur global, comme ses confrères Hager ou Legrand, marque sa différence avec les acteurs uniquement placés sur le créneau de la communication. À destination du marché de la rénovation, Schneider Electric prépare le lancement d’une offre dédiée. Cette offre modulaire qui viendra enrichir le tableau concernera plus précisément le chauffage à effet Joule et la pompe à chaleur. L’ensemble avec une large aptitude à communiquer.
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