Le nombre de réservations de logements neufs par des particuliers auprès des promoteurs immobiliers s'est établi à 16 201 au troisième trimestre. Nouvelle étape d'une baisse continue depuis six trimestres, dans un contexte économique très défavorable à la construction neuve. La chute est de 39,7% sur un an.
Le nombre de nouveaux logements mis en vente par les promoteurs suit la même tendance, avec une chute annuelle de 34,9%, à 19.371.
Les promoteurs sont pris en étau entre d'une part la hausse des coûts de construction, provoquée par les prix des matériaux et des normes environnementales plus exigeantes ; d'autre part l'érosion du pouvoir d'achat des acquéreurs, avec l'accès plus difficile aux crédits immobiliers.
L'encours de logements à la vente, c'est-à-dire l'ensemble de l'offre n'ayant pas encore trouvé preneur, atteint des sommets, avec 131 414 logements disponibles.
Les annulations de réservations représentent l'équivalent de 24,5% des réservations du trimestre, "un poids particulièrement haut par rapport aux années précédentes", note le ministère.

Les zones B1 et B2 les plus touchées
Les ventes "en bloc", de tout ou partie de programmes à des gros acteurs (bailleurs sociaux, investisseurs institutionnels), ont elles fait un bond de 20% en un trimestre (13 723), l'Etat ayant demandé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à Action Logement de racheter des programmes aux promoteurs pour les soutenir.
Les réservations ont chuté de 32% sur un an dans les zones les plus tendues (aire urbaine de Paris, villes de Marseille, Lyon, Lille, Montpellier, une partie du littoral méditerranéen et Genevois français).
Mais leur repli est particulièrement prononcé en zones B1, notamment composées du centre des grandes agglomérations et des départements d'outre-mer (-46%), et B2, correspondant aux petites villes et aux périphéries des plus grandes (-39%).