Les Quartiers de demain, accélérateurs de la territorialisation

Les Quartiers de demain scanderont la vie de la Cité de l’architecture et du patrimoine en 2025. Le 9 janvier dans son enceinte, le groupement d’intérêt public l’Europe des projets architecturaux et urbains (Gip Epau) a profité de ses vœux pour confirmer son ambition de réinventer la politique de la ville, en s'appuyant sur ce programme national.

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Cité de l'architecture
En 2025, la cité de l'architecture et du patrimoine accueillera trois temps forts du programme national Quartiers de demain.

Point fort de la vision de l’aménagement portée par l’Etat dans son programme « Quartiers de demain », la territorialisation des politiques publiques résume les voeux enthousiastes de Philippe Mazenc, président du groupement d’intérêt public l’Europe des projets architecturaux et urbains (Gip Epau).

492 candidatures

« Inédite par son ampleur et sa méthode, la plus grande consultation d’urbanistes initiée par l’Etat, depuis l’Atelier international du Grand Paris, a suscité un enthousiasme exceptionnel, comme le montrent les 492 candidatures retenues en décembre, mais aussi la mobilisation des préfets. Opportunité pour travailler sur l’aménagement et le devenir des grands ensembles, les Quartiers de demain se traduiront par dix expériences innovantes et inspirantes », se réjouit le porte-parole de l’organisme qui réunit les ministères de la Culture et de la Transition écologique.

Quarante ans après les lois de décentralisation, le président du Gip Epau identifie dans la consultation engagée en 2024 un des germes d’une reformulation de la doctrine de l’Etat aménageur, autour d’une idée force : « Sortir des démarches descendantes pour susciter l’initiative. »

Le conventionnement des dix quartiers de demain avec les collectivités locales traduit cet esprit, avant la phase de capitalisation des acquis. Une mission que se donne Philippe Mazenc dans sa fonction de directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature au sein du ministère de la Transition écologique.

Les bienfaits du désilotage

Ses vœux du 9 janvier laissent filtrer quelques ingrédients de l’approche de l’Etat, à commencer par le désilotage, consubstantiel à l’identité interministérielle du Gip. « De plus en plus, je vois la Culture comme mon ministère frère », proclame son président, également attaché au partenariat avec les associations d’élus.

Le refus du cloisonnement vaccine contre le risque d’uniformisation. « Le Gip se montre très attentif à faire ressortir les spécificités des territoires », insiste Philippe Mazenc. L’enjeu central, lui, ne varie pas : l’adaptation au changement climatique structurera la doctrine en gestation. Dans cette perspective, le président du Gip Epau prévoit de missionner une « green team », pour écrire les nouveaux imaginaires d’une France à +4°C.

Mariage de l'écologie et de l'architecture

Son enthousiasme répond à celui de son hôte : « Ecologie et architecture, avancez ensemble pour le bien commun », s’est exclamé Julien Bargeton, président de la Cité de l’architecture et du patrimoine, à l’ouverture de la cérémonie.

A trois occasions en 2025, le cœur de l’établissement qu’il préside battra à l’unisson de celui des dix quartiers de demain : le 4 mars pour une journée d’étude, le 5 juin pour la réunion de La Fabrique, machine à brassage d’idées que le Gip Epau mettra en place avec les écoles d’architecture, et enfin l’exposition des 30 projets programmée en décembre, fruits des dix dialogues compétitifs qui commenceront dès la fin de ce mois de janvier. « Un temps fort pour la cité », prophétise son président.

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