Les promoteurs séduisent la foule

Financement participatif -

 

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La requalification de l’ancien bâtiment des Galeries Lafayette, à Marseille, est le plus gros projet financé sur la plate-forme Anaxago.

L'année 2018 aura décidément été un grand cru pour le financement participatif, ou crowdfunding , dans l'immobilier (1). Au total, 185 millions d'euros ont été levés (+ 83 % sur un an) permettant de financer 343 projets. Le montant moyen de collecte a également progressé de 18 %, à 539 128 euros, signe que des opérations plus importantes ont été proposées aux particuliers investisseurs. Les programmes immobiliers de logements représentent le gros du marché (73,4 % des projets), loin devant les bureaux (8,4 %), les opérations d'aménagement (7,5 %), le commerce (5 %) et l'hôtellerie (2,9 %). A noter, l'arrivée d'un nouvel actif : les immeubles logistiques (2,8 %).

Développement du Grand Est. Certaines régions se sont distinguées en 2018. L'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Ile-de-France ont représenté respectivement 25 % et 22 % du marché. « Les plates-formes ont fortement développé leurs réseaux commerciaux dans ces régions, car il s'agit de leurs territoires d'origine », observe Jérémie Benmoussa. En troisième position ex-aequo , les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (9 %) et Occitanie (9 %). D'autres ont fait leur apparition, comme le Grand Est ou Centre-Val de Loire. « La concurrence est telle entre les plates-formes qu'elles demandent à leurs équipes d'investir de nouveaux territoires, explique le directeur général de Fundimmo. En 2019, les acteurs porteront leurs efforts sur le Grand Est, Lille et ses environs, la Bretagne et la Normandie. » En 2019, les résultats devraient continuer d'être extrêmement positifs. Jérémie Benmoussa table sur une progression des montants levés de 50 %. Il faut dire que le crowdfunding est attractif pour les particuliers : les promoteurs ont servi un rendement annuel moyen brut de 9 % en 2018. Ce taux est néanmoins plus faible qu'en 2017. Pour deux raisons. D'abord, « l'arrivée d'acteurs plus structurés, d'envergure régionale, qui réalisent entre 300 et 400 logements par an, réduit la prime de risque », relève Jérémie Benmoussa. Ensuite, à cause d'une forte concurrence, les plates-formes proposent des coûts de financement moins onéreux aux promoteurs afin de les séduire. En conséquence, le revenu attendu pour les particuliers s'avère moins élevé.

Bonne nouvelle : le taux de défaut de remboursement, de 0,67 %, a été divisé par deux, signe que 2018 n'aura pas été marquée par une autre affaire Terlat, du nom du promoteur placé en liquidation judiciaire en 2017, après avoir levé 2,8 M€ pour financer six projets. Selon Jérémie Benmoussa, ce scandale aurait obligé les plates-formes « à être plus prudentes ».

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