Dans le dernier baromètre Quotatis consacré au marché 2009 de l'amélioration et de la rénovation de l'habitat*, les EnR ont la part belle. Si les chiffres livrés ne correspondent pas à des ventes mais à des intentions, cette étude réalisée d'après les demandes de devis déposées par les internautes sur le site www.quotatis.fr et de ses partenaires a le mérite de dresser un état des lieux des projets des Français. Et ceux-ci se portent fortement sur les énergies renouvelables. Et plus particulièrement, dans l'ordre décroissant : le chauffage solaire et les installations photovoltaïques, les chaudières et chauffage à bois, l'isolation thermique et les pompes à chaleur.
Dans la même logique de réduction de leur facture énergétique (eau, électricité, gaz, fioul, etc.), les Français isolent de plus en plus leur habitation avec une croissance de 220 % sur les projets de bilans thermiques, d'isolation des ouvertures (portes et fenêtres), d'isolation de cloisons, des façades et des combles. Mais aussi parce que ces travaux bénéficient tous de crédits d'impôts de 25 à 40 %. En contrepartie, d'autres secteurs connaissent une forte baisse. Le budget des ménages dédié à la rénovation, l'amélioration ou la décoration de l'habitat n'étant pas extensible, surtout en période de crise, les projets hors rénovation énergétique (exemple : décoration, petits travaux de maçonnerie, construction et extension ou encore fournitures et poses de sol, murs et plafond) subissent une baisse en volume de 20 à 40 % par rapport à 2008. Il apparaît aussi clairement que les investissements 2009 des Français se sont prioritairement portés sur des projets aidés et « économiquement mesurables ».
Pour les auteurs du baromètre, ces taux élevés de croissance s'expliquent par le choix des ménages, en temps de crise, de privilégier des travaux permettant de réaliser des économies sur leur facture énergétique à court terme ; tout en valorisant leur bien immobilier. Le passage à l'acte est facilité par les aides de l'État souligne également l'étude.