Les mortiers sont des préparations associant des liants (ciment, chaux, etc.), des charges (sables, etc.), complétées éventuellement par d’autres ingrédients issus notamment de la chimie organique. C’est la taille des granulats qui les distingue des bétons (leur diamètre est inférieur à 20 mm dans le cas des mortiers). Sauf lorsqu’ils se présentent sous forme de pâte prête à l’emploi, les mortiers sont d’abord des poudres devant être gâchées à l’eau avant application.
Leurs usages sont nombreux dans le bâtiment : enduire, coller, reboucher… Les mortiers industriels, comme leur nom l’indique, sont produits en usine et non in situ sur chantier. Il s’agit d’un marché de l’ordre du milliard d’euros avec quatre familles d’applications : enduits de façade, mise en œuvre des carrelages (colles et joints), mortiers pour chapes et sols, mortiers spéciaux (génie civil, etc.). Ces produits industriels ont joué un grand rôle dans la transformation des métiers artisanaux, en particulier du gros œuvre, ces trente dernières années.
Les enduits de façades monocouches ont longtemps été considérés comme leur succès le plus remarquable en France. Mais depuis 2008, ce marché connaît des temps plus difficiles, avec des baisses de l’ordre de 10 % par an. Les solutions multicouches en rénovation et surtout l’ITE (isolation thermique par l’extérieur) reprennent actuellement de l’importance. Sur les spécialités de niches en chimie du bâtiment et les mortiers spéciaux, l’innovation pourrait enfin permettre un rebond.


