En trois ans, la part de primo-accédants a dégringolé. Ils ne représentent plus que 35% des emprunteurs (32% en 2013), contre 55% en 2011, selon une étude de Vousfinancer.com. En 2014, ils sont légèrement revenus sur le marché, grâce notamment au niveau historiquement bas des taux de crédit, qui sont aujourd'hui à 2,75 % en moyenne sur 20 ans contre 4,30 % en janvier 2012 et 5 % en janvier 2008. Le coût d'un emprunt de 200 000 € a baissé pour sa part de moitié depuis janvier 2008 et d'un tiers depuis janvier 2012.
Dispositifs mis en place par des munnicipalités
Afin de redynamiser le marché, plusieurs banques ont mis en place des prêts à 0 % ou 1 %, notamment pour les jeunes, souligne l'étude. Outre ces prêts, certaines villes ont créé des dispositifs incitatifs pour aider les primo-accédants. Par exemple, la ville de Paris a lancé le prêt jusqu’à 39 600 € à 0 % sur 15 ans pour le neuf ou l’ancien. A Marseille, le « Chèque premier logement » offre une subvention de 4 000 € à 12 000 € appliquée directement sur mensualités réduites pendant 10 ans.
« Ces mesures pour soutenir les primo-accédants sont insuffisantes, regrette Jérome Robin président de Vousfinancer.com. D'autant qu'elles sont affaiblies par la décision de pérenniser la hausse des droits de mutation au-delà de 2016. » L'étude pointe les coûts élevés dans les zones tendues, rendant l'écart loyers/mensualité trop important. A l'inverse, les baisses de prix en zones moins tendues ne rassurent pas les futurs acheteurs. « Pour 2015, seule la perspective du maintien des taux à un niveau très bas au moins au 1er semestre devrait soutenir le marché immobilier. »