L'Ecole nationale des Ponts et Chaussées (ENPC) va à son tour augmenter ses droits d'inscription à la rentrée 2014, selon un arrêté publié au Journal Officiel du 20 mai.
Cette augmentation fait suite à des hausses des droits d'inscription des neuf écoles des Mines. Les droits d'inscription de ces écoles d'ingénieurs publiques vont plus que doubler à la rentrée 2014 pour les nouveaux étudiants, pour atteindre 1.850 euros par an au lieu de 850 euros, en vertu de deux arrêtés des ministères du Redressement productif et du Budget de décembre 2013.
Les frais d'inscription des nouveaux inscrits à l'ENPC, passeront de 1.302 à 2.570 euros pour les trois premières années conduisant au diplôme d'ingénieur, et augmenteront de 100 euros pour les étudiants en cours de scolarité, passant de 1.302 à 1.402 euros.
"Les étudiants payent les conséquences de l'austérité. (...) Confrontés à la hausse de leurs dépenses et à la faiblesse des subventions publiques, les établissements n'hésitent pas à faire les poches des étudiants", a déclaré l'Unef, première organisation étudiante, dans un communiqué. "Cette mesure est profondément injuste. L'Etat demande aux étudiants de payer à sa place. Elle est injuste car elle va toucher les classes moyennes puisqu'il suffit que les parents d'un étudiant gagnent plus de 1.400 euros chacun pour ne plus être boursier, et donc subir l'augmentation des frais", a déclaré à l'AFP William Martinet, président de l'Unef.
L'Unef a déposé en mars un recours au Conseil d'Etat contre cette "augmentation massive".
L'Unef demande "que le gouvernement renonce aux augmentations des frais d'inscription à l'ENPC et dans les écoles des Mines et Télécoms". "Ce sont les bourses qui doivent augmenter", a déclaré M. Martinet.
