Performance énergétique, accessibilité, perméabilité à l’air : c’est sur ces trois thèmes majeurs que se tiendront les prochaines rencontres de l’Union des métiers du plâtre et de l’isolation (UMPI-FFB) le 14 octobre à Paris. « Nous voulons faire de cette réunion un lieu d’échanges autour de ces bouleversements que connaît notre profession depuis quelques années, souligne Philippe Caillol, président de l’UMPI-FFB. L’objectif étant de s’enrichir des expériences des uns et des autres, des échecs comme des bonnes pratiques. »
A partir d’une notion commune de « confort global », recouvrant les fonctions thermique et acoustique, chaque entreprise de plâtrerie a, en effet, avancé à son rythme.
Le BBC en ligne de mire
Portées par la réglementation, nombreuses sont celles qui se sont déjà intéressées au marché du bâtiment basse consommation (BBC), à l’instar de Bernard Fernandez, président de l’entreprise Garonne plâtre et faux plafond (GPFP, 20 personnes, Frouzins), qu’il a créée en janvier 2006. « Je commence à faire du BBC en promotion immobilière, explique-t-il. J’ai déjà réalisé deux villas BBC, et j’en ai sept autres en commande. » Pour Bernard Fernandez comme pour nombre d’entrepreneurs, le BBC ne remet pas en questions leur métier, mais leur impose de travailler de façon plus rigoureuse, avec des produits différents, des personnels mieux formés, et de se soumettre à des contrôles plus pointus. Pour autant, les questions demeurent quant au rôle du plâtrier dans ce travail sur la perméabilité à l’air des bâtiments : chaque lot doit-il gérer son étanchéité, ou appartient-il au plâtrier d’étendre son champ de compétences ? « On nous demande de plus en plus de renforcer l’étanchéité au niveau de la menuiserie », tempête un plâtrier plaquiste pour qui il appartient à « chaque corps de métier de gérer son étanchéité ».
Les entreprises suivent également de près les nouvelles réglementations en matière d’accessibilité et de sécurité incendie, qui leur amènent des marchés de façon récurrente, depuis quelque temps déjà. « En plâtrerie, nous sommes capables de répondre sur ce type de marché, en nous référant aux règles de l’art », indique un entrepreneur.
Ces nouveaux marchés aident-ils les entreprises à passer la crise ? En partie seulement : « Une diversification, à elle seule, ne saurait suffire, explique le président de l’UMPI. Les entreprises qui s’en sortent aujourd’hui le mieux sont celles qui ont su à la fois trouver des réponses sur leur activité traditionnelle, et développer des activités nouvelles. »