En matière d’emploi, quelles mesures sont prises par les aménageurs face à la crise du logement ?
Comme les promoteurs et les constructeurs, les aménageurs sont les premiers acteurs du bâtiment à souffrir car nous intervenons dans le montage des opérations. Des départs volontaires sont non-remplacés. Certains de nos adhérents doivent passer par des licenciements collectifs pour réduire la masse salariale de 10 à 15%, voire plus. C’est inévitable. Nous devons adapter la taille de nos entreprises au volume d’affaires, qui a baissé de près de 50% en un an. Toute la maîtrise d’ouvrage privée doit réduire ses effectifs. Et demain, ce sera au tour des acteurs du bâtiment, de la construction, de toute la filière du logement.
Quels métiers sont les plus menacés ?
Tous les services sont concernés par les licenciements. Nous regardons la situation familiale, faisons partir les moins fragiles. Les départs volontaires se concentrent chez les commerciaux, dont la rémunération varie selon le niveau de ventes. Comme celui-ci a chuté, la partie variable de leur salaire est quasi nulle. Nos commerciaux nous quittent soit pour rester dans la vente, mais dans un autre secteur, soit pour changer complètement de métier.
Comment anticipez-vous l’après-crise ?
Malheureusement, nous n’avons pas la tête à songer à un rebond. La crise est beaucoup trop violente. A -50% de chiffre d’affaires, vous gérez l’urgence, rassurer vos partenaires financiers, vos fournisseurs... sur le fait que vous pourrez tous les régler. Et puis le rebond, on en est loin. Le gouvernement n’envoie aucun signal.