Interrogés par l’Ifop sur leur intentions de vote lors du référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen, 54% des patrons des très petites entreprises voteraient "non». Les patrons du BTP sont les plus opposés.
Environ 54% des patrons des très petites entreprises (TPE, moins de 20 salariés) voteraient "non" au Traité constitutionnel européen, tandis que 46% voteraient "oui", selon le baromètre trimestriel Ifop/Fiducial, rendu public mercredi. 25% de ces patrons ne se prononcent pas, selon l'enquête.
Les chefs d'entreprise les plus opposés au Traité sont les artisans, dont 71% voteraient "non", les dirigeants d'entreprises du BTP (70%), les commerçants (66%), les entreprises unipersonnelles (60%) et les patrons les plus âgés (55%).
A l'inverse, les chefs d'entreprises employant au moins un salarié voteraient majoritairement "oui" à 55%, ainsi que les chefs d'entreprises de services aux particuliers (55%) et de services aux entreprises (53%), et les patrons de moins de 35 ans (52%).
L'importance pour l'Europe de se doter d'une Constitution, le contenu de la Constitution, et l'avancement de la construction européenne comptent "beaucoup" dans le vote des partisans du "oui", pour respectivement 76% d'entre eux, 74% et 74%, tandis que la situation économique et sociale en France, la crainte d'une Europe trop libérale, et le débat sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne comptent "beaucoup" dans le vote des partisans du "non" pour respectivement 50%, 46% et 39% d'entre eux.
Interrogés comme tous les trimestres sur leur confiance vis-à-vis du gouvernement, les patrons de TPE sont 21% à dire que les actions du gouvernement leurs inspirent confiance, contre 20% en janvier 2005 et 30% en octobre 2004.