Alors que le projet de loi logement (baptisé Elan) prévoit de restructurer le secteur HLM, la fédération nationale des Offices publics de l’habitat (OPH) réfléchit « à la manière dont les OPH peuvent se projeter dans 5 à 10 ans », indique Laurent Goyard, directeur général de la fédération, ce mercredi 10 janvier, en marge d’une conférence sur le lancement du réseau Canopée, un groupement d’intérêt économique composé de 4 OPH (voir encadré).
« Nous travaillons sur des projets de communautés d’offices, poursuit-il. L’idée consiste à ne pas imposer de fusions entre organismes, mais de favoriser les coopérations et de les rendre plus intégrées tout en préservant la gouvernance de chaque entité car la particularité des OPH réside dans leur ancrage local, c’est très important. »
Anticiper les effets de seuils imposés par le gouvernement
La fédération a lancé des groupes de travail pour plancher sur plusieurs questions, comme la gouvernance ou la notion de seuils. Selon plusieurs sources concordantes, le gouvernement prévoit de regrouper les organismes HLM pour atteindre un effet de seuil de 15 000 à 20 000 HLM gérés. Ces organismes HLM seraient ensuite regroupés, pour qu’un même groupe dispose d’un parc d’environ 100 000 logements sociaux. « Nous devons travailler rapidement, car le projet de loi Elan doit être présenté en conseil des ministres en mars, cela signifie qu’il sera quasiment rédigé au début du mois de février. »
D’ailleurs, pour tordre le cou à l’idée reçue qui consiste à dire que les grands groupes sont plus efficaces et affichent des coûts de structure plus faibles que les petits groupes, la fédération des OPH lancera en 2018 un observatoire dédié à cette thématique.