Les métalliers se préparent, à moyen terme, à la maquette numérique

Le passage au Bim a été l'un des principaux sujets abordés lors des Assises de la métallerie, organisées par l'Union des métalliers, à Paris, le 2 avril. La maquette numérique fait visiblement partie de la stratégie de 65% des adhérents de l'organisation professionnelle.

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Les métalliers se préparent à prendre le virage de la maquette numérique.

Le sigle IFC signifie Industry Foundation Classes : c'est un format d'échanges standardisé spécifique aux projets en BIM. Pour Stevens Chemise, ingénieur conseil Bim chez l'éditeur de logiciel Graitec, IFC pourrait également signifier "Il Faut Communiquer". Car la transversalité, permettant d'unir les différents acteurs autour d'un projet de construction est l'élément fondamental permettant le succès de la méthode de la maquette numérique. Et c'est pour préparer leurs adhérents à ce nouvel état d'esprit que l'Union des métalliers en a fait l'un de ses grands sujets, le 2 avril, lors des Assises de la métallerie, qui se sont tenues à Paris.

Le Bim allongera les temps de synthèse et diminuera les non-qualités

L'union de métiers de la FFB a d'ailleurs réalisé un sondage, en interne, auprès de 50 de ses adhérents, pour savoir où ils en étaient par rapport au sujet. "Peu de métalliers sont pour le moment confrontés au Bim, mais ils s'y préparent, résume Jérémy Trouart, ingénieur à l'Union des métalliers. Le Bim fait partie de la stratégie de 65% des sondés ; parmi eux, 70% l'envisagent comme une stratégie à moyen terme." Pour le moment, sur 50 entreprises, sept ont été sollicitées pour répondre à un marché en Bim ; et deux ont répondu. Avantage des entreprises de métallerie : 85% d'entre elles disposent déjà d'un bureau d'études, dont 28% de un salarié et 18% de plus de cinq salariés. "Pour les adhérents qui utilisent déjà le Bim, les problèmes les plus souvent rencontrés sont des plans qui bougent en permanence et des pertes de données", ajoute Jérémy Trouart. L'avantage numéro un, sans surprise, est la restriction des non-qualités. Le recours à la maquette numérique devrait donc rallonger les temps de synthèse mais faire gagner du temps lors de l'exécution des ouvrages.

"Le Bim, avant d'apporter à la filière bâtiment, est d'abord un avantage pour l'entreprise en interne", estime Jérémy Blanche, métallier. Pour Franck Lemasson, du cabinet d'architecture Patriarche and Co, partage son expérience : "Le Bim permet de faire une estimation financière fine du projet. Nous parvenons ainsi à tenir nos objectifs. Par ailleurs, dès l'esquisse, nous pouvons vérifier si le bâtiment est RT2012, voire mieux. Petit à petit, nous demanderons des dossiers des ouvrages exécutés (DOE) en maquette numérique ; les acteurs auront accès au modèle numérique du projet."

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