Les investisseurs particuliers, planche de salut du logement locatif intermédiaire (LLI) ? C’est l’idée de l’association française de l’immobilier locatif (Afil), qui « propose d’élargir le LLI aux particuliers dans les mêmes conditions fiscales que celles des investisseurs institutionnels », lit-on dans une lettre ouverte envoyée à la presse le 29 octobre.
Concrètement, il s’agit de leur faire bénéficier d’un amortissement au régime foncier sur 20 ans de la valeur de l’appartement, hors terrain, d’une exonération de taxe foncière sur l’engagement de location et d’une TVA réduite à 10%.
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« Cette simple mesure d’équité (…) permettra de contribuer efficacement à l’amélioration de la crise actuelle du logement, du secteur du bâtiment en préservant l’emploi et en créant des recettes pour la collectivité », soutient l’organisme des distributeurs en immobilier locatif, situés entre les promoteurs et les investisseurs.
Les institutionnels sont actuellement peu motivés
Depuis la fin de l’ère des taux bas en 2023, les investisseurs institutionnels sont peu enclins à soutenir la production de LLI car le rendement attendu est moins intéressant. En témoigne la baisse des mises en chantier chez Inli, la filiale d’Action logement spécialisée dans ce jeune produit destiné aux classes moyennes.
En huit ans, 54 000 LLI ont été construits, « l’équivalent d’une seule année d’investissement par les particuliers en loi Pinel », observe l’Afil, ajoutant que « la Cour des Comptes pointe un manque de 370 000 logements par an ».
Les ménages qui souhaitent investir dans le neuf ne seront plus incités l’an prochain par le dispositif Pinel, dont l’extinction a été confirmée la semaine dernière par la ministre du Logement Valérie Létard.