Les indices acier et PVC de février présentent de fortes hausses

Les indices de prix de production de l'Insee viennent d'être publiés et ils révèlent ce qu'on attendait : de fortes augmentations sur certains indices de matériaux en tensions. Tour d'horizon des plus fortes envolées.

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Indices de prix
Les indices de prix de production des aciers flambent en février

On s'y attendait, les indices de prix de production du mois de février sont en augmentation. Les hausses de prix des matières premières observées depuis le début de l'année provoquées par la crise sanitaire commencent à se refléter sur les indices. Le frémissement aperçu sur certaines valeurs de janvier comme les indices PVC ou acier annonçait la couleur. Ce sont ces indices qui présentent les plus fortes envolées au mois de février avec des évolutions sur un an aux alentours de 20%.

Envolée des indices acier

Concernant l'acier, l'indice Tôles quarto et autres produits plat en aciers non alliés de qualité (010536480) est ainsi en hausse de 22,84 % sur un an et de 17,8% depuis le mois de décembre, l'indice acier pour la construction (010536462)augmente lui de 20,45%sur un an, alors que son évolution annuelle s'affichait à +2,21% fin février. Pour rappel les valeurs de janvier de ces deux indices n'ont pas été publiées le mois dernier.

De plus les indices cuivre (010534669) et demi-produits en cuivre et alliage (010534277) présentent des hausses annuelles respectivement de 20% et 18,82%. Les produits sidérurgiques en acier non allié (010534267) ne sont pas en reste avec une augmentation de 16,97% sur un an et de 15,1 % depuis le début de l'année.

Les indices PVC et plastiques subissent aussi cette tendance, l'indice PVC et mélanges à base de PVC (010534168) s'accroit de 7,3% depuis décembre et de 15,29% sur un an quand celui concernant les matières plastiques sous formes primaires (010534606) décolle de 10,20% sur un an ce qui correspond aussi à son évolution depuis décembre.

Indexation des contrats

Les marchés qui ont mis en place une formule de révision adaptée à la réalité du marché vont pouvoir répercuter ces hausses de prix tout à fait exceptionnelles. En revanche s'ils ne sont pas indexés et donc que les prix ne sont pas révisables, c'est la marge des entreprises qui disparait, or elle est bien souvent déjà réduite au strict minimum. Il faut donc comme le suggère Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’industrie privilégier les discussions entre les parties d’un marché public pour ne pas pénaliser une partie et par conséquence l'intégralité du marché.

Pour les nouveaux contrats, il est recommandé d'insérer une clause d'indexation. Pour les contrats en cours qui comporte une clause de révision qui ne reflète pas la réalité des hausses de prix, il faut toujours commencer par privilégier la médiation entre les deux parties pour que le contrat soit gagnant gagnant et puisse être honoré dans des conditions acceptables. Enfin, la théorie de l'imprévision peut toujours être invoquée.

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