Le chantier du terminal trimodal ouvrira le bal des grands ouvrages portuaires des prochaines années au Havre. Mise en service programmée à la fin 2013.
« Les premières interventions, soumises à des procédures administratives plus légères, devraient être lancées début 2011. Pour le terrassement, nous espérons un arrêté préfectoral pour l’été », expose Paul Scherrer, directeur technique du Grand Port maritime du Havre (GPMH). Destiné à favoriser l’essor du transport combiné, le futur terminal prendra place sur 60 hectares au nord du grand canal maritime.
« Lors de l’appel à projets lancé en 2008, nous souhaitions une solution réunissant investisseurs et opérateurs afin d’adosser au mieux le projet au marché », rappelle Christian Feuvre, directeur adjoint des opérations, en charge du passage terrestre de la marchandise au GPMH. Le cadre ainsi défini, le projet débouche sur un montage comprenant la création de deux entités et deux maîtrises d’ouvrage.
Le port prendra en charge le terrassement des terrains et l’aménagement des accès terrestres. La société LH2T (Le Havre Terminal Trimodal), détenue à 51 % par le Crédit agricole et sa filiale Projénor et à 49 % par le GPMH, paiera les superstructures, la création de deux postes à quai fluviaux de 200 mètres chacun et pour partie les investissements liés au ferroviaire. Au total, l’addition s’élèvera à 140 millions, dont 42 millions apportés par le GPMH.
Parallèlement, et à la suite du débat public clos en février, le projet de prolongement du Grand Canal du Havre, que le GPMH souhaite mener à terme est devenu le projet « Emerhode », pour efficacité multimodale, économie, réseaux hydrauliques et opportunité de développement durable de l’estuaire. « Lors du débat public se sont dégagées deux options, dont une avec trois variantes. Le choix final pourrait nécessiter des arbitrages à de très hauts niveaux de décisions, comme des décrets du Conseil d’État », estime Paul Scherrer.
Choix début 2012
A la vingtaine d’études déjà rendues, le GPMH en ajoute 24 qui seront conduites en 2011, dont 9 confiées à des sociétés extérieures. Au final, les dirigeants espèrent annoncer un choix technique (de 150 à 250 millions d’investissements, selon les options) début 2012, avec des travaux au mieux en 2013.
Auparavant, le port se sera préoccupé de l’accueil des porte-conteneurs géants (ULCS). Après le démantèlement qui s’achève du dernier bac pétrolier « gênant », le GPMH prévoit des travaux de 30 millions d’euros en 2011 pour optimiser les flux routiers et ferroviaires de conteneurs en arrière-quai de Port 2000. Au menu : la construction de deux ponts et de nouvelles voies. A plus long terme, le port se réserve la possibilité de lancer la construction des postes n° 11 et 12 si le marché l’exigeait, les enquêtes administratives préalables touchant à leur fin.
