Selon plusieurs sondages publiés mardi, les Français sont prêts à faire des économies d'énergie pour faire face à la hausse du prix des combustibles et des carburants mais peinent à passer à l'acte quand il s'agit de leur voiture.
71% s'affirment "très ou assez concernés par les questions d'économies d'énergie", selon un sondage Ifop mené en novembre auprès de 1.001 personnes pour le compte du ministre de l'Economie et des Finances.
Mais ils sont beaucoup moins nombreux à connaître concrètement les recommandations et les mesures mises en place à cet effet par les pouvoirs publics: conduite souple (61%), étiquette énergie sur l'électroménager (55%), abaisser la température des locaux (55%), réductions d'impôt pour l'acquisition d'appareils économes (43%).
Et face à la hausse du super, seuls 9% sont prêts à renoncer à la voiture.
71% des Français estiment par ailleurs que le changement climatique est "une certitude pour la plupart des scientifiques" contre 62% deux ans plus tôt, selon une enquête RCB Conseil menée en juin auprès de 1.000 personnes pour le compte de l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Mais 50% attribuent encore le phénomène à "la pollution" et à la "couche d'ozone" (contre 46% en 2003) et seulement 14% le mettent en relation avec les rejets de gaz à effet de serre, à peine plus que deux ans auparavant (13%).
Trois Français sur quatre sont persuadés de la nécessité de changer les modes de vie pour combattre le réchauffement planétaire, d'après la même enquête. Interrogés sur les mesures les plus efficaces, ils citent l'utilisation des transports en commun (42%), l'achat de voitures peu gourmandes en carburant (35%), l'achat d'électroménager économe (12%), les travaux d'isolation (8%) et l'acquisition d'une chaudière performante (5%). Seulement 3% ne répondent pas.