Malgré le Covid-19, l'appétit pour l'immobilier ne faiblit pas dans l'Hexagone. Selon une récente étude menée par Infopro Digital (propriétaire du « Moniteur »), 88 % des Français qui avaient un projet avant le confinement avaient toujours, au mois de juin, l'intention de le concrétiser. Pour 8 % des personnes interrogées, la crise a même déclenché l'envie de se lancer. Les actifs souhaitant poursuivre le télétravail au-delà de l'état d'urgence, les habitants s'étant sentis à l'étroit chez eux ainsi que la génération des 25 à 34 ans sont les catégories qui manifestent le plus vif intérêt pour l'immobilier.
La connectivité progresse. Le prix, la configuration (surface, nombre de pièces, aménagement, agencement… ) et le quartier figurent toujours parmi les trois principaux critères de choix. A une nuance près : depuis la crise, le prix est passé au premier rang des priorités, détrônant « les caractéristiques intrinsèques du logement », item préféré des Français dans le monde « d'avant ». L'impact environnemental de l'habitat et sa connectivité ont également pris de l'importance et se placent respectivement au 5e et 7e rang des critères les plus importants en cas de déménagement. Avant la crise, ces derniers figuraient au 6e et 8e rang. Autre conséquence : le niveau d'exigence est monté d'un cran. Certains critères sur lesquels des concessions étaient concevables autrefois sont devenus importants, voire indispensables, aujourd'hui. C'est le cas de la qualité de la construction. Auparavant, 15 % des Français étaient prêts à transiger sur ce point. Depuis la fin du confinement, ils ne sont plus que 4 % à reléguer cet aspect au second plan.
Confort sonore, luminosité et connexion Internet comptent davantage aux yeux des Français que les labels ou les certifications
Davantage que les labels ou les certifications, les Français cherchent à améliorer leurs conditions de vie : confort sonore, luminosité et connexion Internet sont les trois éléments auxquels ils sont le plus attachés. La pandémie, le confinement et le télétravail généralisé sont venus accentuer l'attention à certaines caractéristiques. Par exemple, 20 % des personnes interrogées disent être plus sensibles à la connectivité qu'avant.
Polyvalence des usages. Concernant l'aménagement intérieur, les Français attendent de leur logement qu'il soit polyvalent et puisse répondre à une palette d'usages la plus large possible. La présence de pièces destinées à diverses utilisations est un critère important pour plus des trois quarts des personnes interrogées. Quelque 77 % des sondés ayant des enfants le perçoivent même comme un critère primordial. La modularité (possibilité d'agrandir ou de supprimer des pièces) n'est en revanche plébiscitée que par un tiers du panel.
Les services partagés émergent pour leur part comme un besoin naissant. Si 28 % des sondés n'ont pas d'avis sur la question, 6 % jugent ces espaces collectifs indispensables. La proportion atteint même 14 % chez les 18-24 ans. Quelque 46 % des Français -et 53 % de ceux résidant en appartement - se disent prêts à partager leur jardin avec leurs voisins. En revanche, ils sont beaucoup plus réticents à imaginer cette possibilité avec leurs espaces de vie intérieurs. Plus des trois quarts des sondés préfèrent encore faire cuisine et bureau à part.